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Broye. Travaux d’envergure au cœur de la Grande Cariçaie

Depuis trois semaines, un chantier de décapage des roselières a lieu dans la réserve naturelle de Cheyres afin de redynamiser une zone.

Les travaux de décapage ont lieu par tous les temps. © Jean-Baptiste Morel

12 février 2024 à 15:25

Temps de lecture : 1 min

Dans un bruit assourdissant, un engin chargé de roseaux s’en va sur une piste au cœur de la Grande Cariçaie. Aux premières loges, deux cygnes assistent impassiblement à un ballet improbable de machines qui a lieu depuis trois semaines dans la réserve naturelle de Cheyres.

Un chantier est mené par l’Association de la Grande Cariçaie avec pour objectif de décaper une parcelle de 1,3 hectare constituée de roseaux. Situé à cheval sur les communes de Cheyres-Châbles et d’Estavayer, à environ 250 mètres de la rive sud du lac de Neuchâtel, le site est inaccessible aux promeneurs mais facilement visible depuis le train qui circule entre Cheyres et Estavayer.

1,3

En hectares, la surface décapée.

Un travail d’entretien des marais qui peut surprendre de prime abord. La Grande Cariçaie est composée de huit réserves réparties sur les cantons de Fribourg, Vaud et Neuchâtel couvrant près de 3000 hectares. Elle abrite 800 espèces végétales et 10 000 espèces animales, soit le quart de la flore et de la faune suisse. Un lieu dédié à la protection de la nature accueillant à présent plusieurs engins pour lesquels une piste faite de plaques en métal et en plastique a dû être créée au milieu des roselières.

Repartir de zéro

«Chaque année, entre fin septembre et fin février, nous fauchons plus de 100 hectares de marais et nous arrachons plusieurs tonnes de buissons. En fonction des finances à disposition, nous procédons également au décapage de roselières terrestres comme c’est le cas cet hiver», indique Gaëtan Mazza, ingénieur responsable des travaux d’entretien dans la Grande Cariçaie. Et d’ajouter: «Une fois la zone fauchée et la piste installée, entre 30 et 40 cm de matière organique sont retirés jusqu’à atteindre la couche de sable pour un total d’environ 4500 m3 de matériaux.»

4500

En m3, la quantité de matériaux retirée.

A quelques mètres de là, une pelle mécanique dépose sur deux dumpers un mélange de roseaux et de matière organique. Une fois sa remorque pleine, le dumper s’en va décharger un peu plus loin dans la forêt. Les machines sont toutes équipées de chenilles en caoutchouc afin d’endommager le moins possible les sols.

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