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Régions

Saveurs chocolatées insoupçonnées dans la Broye

L’entreprise payernoise Criollo Quetzal vend en ligne des tablettes de chocolat uniquement issues de pays producteurs de cacao.

Thierry Haas et son associé espèrent un jour ouvrir une boutique pour partager leur passion du cacao. © Charly Rappo

29 décembre 2023 à 19:45

Temps de lecture : 1 min

Broye » Un trésor se niche au sous-sol d’une villa payernoise: des milliers de tablettes de chocolat emballées dans des couleurs chatoyantes et alignées sur des étagères. Malgré les apparences, nous ne sommes pas dans la chocolaterie de Willy Wonka, mais dans le local de l’entreprise Criollo Quetzal, situé dans la maison de l’un de ses cofondateurs, Thierry Haas.

Ce dernier et son associé David Perroud (absent ce jour-là) ont démarré les activités commerciales de leur société il y a un peu plus d’un an. Leur objectif? Vendre des produits entièrement fabriqués par des artisans chocolatiers présents dans des pays producteurs de cacao afin de contourner les filières de l’industrie agroalimentaire. Environ 150 chocolats sont proposés dans leur catalogue, disponible uniquement en ligne, en attendant d’ouvrir un jour une boutique.

Valeurs durables

«Notre volonté est de réduire le nombre d’intermédiaires dans la chaîne d’approvisionnement du chocolat. Pour nos produits, il y en a trois: le producteur de cacao, le chocolatier, et nous», souligne Thierry Haas. Selon ce dernier, Criollo Quetzal est la seule entreprise en Europe à proposer uniquement ce type de produits. «Nous sommes présents dans de nombreuses foires européennes depuis deux ans, et nous n’avons pas trouvé de concept équivalent au nôtre.» Des événements qui leur ont permis de se faire connaître et de multiplier leur chiffre d’affaires par vingt entre 2022 et 2023, précise l’entrepreneur.

La société met également en avant son engagement pour une agriculture durable et, si possible, biologique. «La plupart des consommateurs ne savent pas que 70% du cacao consommé dans le monde provient du Ghana et de la Côte d’Ivoire. Quand on achète des plaques de grandes marques suisses ou même chez un artisan, la matière première est toujours la même, car les graines de cacaotiers sont fournies par des multinationales. Le goût varie donc peu, et le cacao n’est pas de qualité supérieure.» Et d’ajouter: «La demande croissante pour du chocolat entraîne la déforestation de surfaces destinées à la culture de cacao.»

Tour du monde

Ici pas de chocolat du Ghana ou de la Côte d’Ivoire, mais de nombreux autres pays producteurs tous répartis sur la bande équatoriale; et certains sont surprenants. Dans le catalogue, on trouve en effet des tablettes provenant d’Inde, des Philippines ou de Thaïlande, mais aussi de Madagascar, du Costa Rica ou encore de l’Ouganda. Une quinzaine de pays au total pour une trentaine de chocolatiers. Des artisans à la rencontre desquels Thierry Haas va chaque année. La prochaine destination prévue est le Brésil.

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