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Pour le Grand Conseil, la stratégie d’éducation numérique doit être affinée

Le Grand Conseil a renvoyé à l’unanimité la stratégie d’éducation numérique au Conseil d'Etat

Intégration de l'ordinateur personnel dans les collèges (BYOD)i Au collège St Croix les élèves utilisent aussi bien les smartphones, les ordinateurs ou le bon vieux stylo et papier Photo Lib/Alain Wicht, Fribourg, le 29.09.2022Alain Wicht/Alain Wicht/La Liberté

20 décembre 2023 à 10:10

Temps de lecture : 1 min

Le Conseil d’Etat doit revoir sa copie et corriger sa stratégie d’éducation numérique. Sur proposition de sa commission, le Grand Conseil a accepté mardi à l’unanimité (1 abstention) le renvoi. Les députés souhaitent des modifications dans la répartition des coûts, avec notamment une prise en charge de l’équipement informatique dès le primaire par le canton. Ils demandent également un bilan de l’impact environnemental et s’inquiètent pour la santé des enfants.

Un débat passionné

Le Conseil d’Etat soutenait ce renvoi, quand bien même la stratégie d’éducation numérique fait partie des cinq thèmes prioritaires du programme gouvernemental. Mais Didier Castella, qui remplace Sylvie Bonvin-Sansonnens à la tête de la Direction de la formation et des affaires culturelles, a rappelé les députés à leurs responsabilités. L’éducation numérique est une obligation inscrite tant au Plan d’études romand (PER) qu’au Lehrplan 21. C’est aussi devenu un élément incontournable dans notre société. «Ne rien faire serait un déni de réalité. Pour l’enseignement, l’ordinateur reste un outil parmi d’autres. Autant que nécessaire, mais aussi peu que possible.»

Tous les groupes soutenaient le renvoi. Le débat n’en a pas moins été passionné, tant le sujet est sensible. La commission a, elle aussi, consacré quatre longues séances à ce sujet. «Notre école nous est chère. Nous voulons être sûrs de ce que nous faisons», justifie le socialiste Pierre Vial (Progens), rapporteur de la commission.

Budget ordinaire

Ce renvoi ne marque pas une opposition à l’éducation numérique, mais c’est bien la stratégie qui n’est pas suffisamment aboutie selon les députés. La formation des enseignants doit être intégrée au budget de fonctionnement ordinaire comme cela a d’ailleurs été le cas pour les professeurs alémaniques, estiment-ils. La raison est simple: Fribourg devra de toute façon se conformer à ses obligations intercantonales et respecter le PER. «Le peuple doit se prononcer sur un projet de sa compétence», souhaite le centriste Daniel Bürdel (Planfayon).

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