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Bossonnens. plongée dans un passé reconstitué

Un sentier didactique dévoile en partie les mystères des ruines médiévales de la commune veveysanne.


Geoffroy Brändlin

Geoffroy Brändlin

27 juillet 2023 à 21:17

Temps de lecture : 1 min

Inauguré en 2016, le sentier didactique de Bossonnens n’a rien perdu de son attrait. «Il y a chaque jour des visiteurs dans ces ruines. Ce n’est pas la foule, mais c’est très bien ainsi: cela préserve le site», sourit Georges Chevalley, président de l’Association pour la valorisation des vestiges médiévaux de Bossonnens (AVMB). La balade aux confins du temps en vaut la peine: faciles d’accès, les ruines gagnées par la forêt gardent une part de magie. Un mystère que les sources historiques et les données archéologiques, malgré huit fouilles-écoles menées entre 2003 et 2011, n’ont pas totalement levé.

L’histoire de ces vestiges, situés à la sortie de Bossonnens côté Attalens, se révèle ou se devine par strates. On découvre d’abord l’éperon nord, où se trouvaient aux alentours de 1150-1220 le château de la seigneurie et une tour, mentionnés pour la première fois par écrit en 1297. Ces deux édifices ont disparu depuis belle lurette.

La phase principale de construction remonte à 1270, avec le bourg, la tour ronde toujours existante au sud et l’enceinte de tout le périmètre. «Le bourg est sans doute antérieur au château», précise Georges Chevalley. Bossonnens est en effet mentionné dès l’an mille et se trouve près de la voie romaine qui reliait Vevey à Avenches.

Lentement délaissé

«C’est la tour ronde qui a servi de déclencheur à toute la démarche de revalorisation», poursuit-il. «Cette tour commençait à s’effondrer, ce qui a incité mon prédécesseur, feu Joseph Cottet (ancien syndic de Bossonnens, député, conseiller d’Etat et conseiller national, ndlr) à faire consolider ces ruines, alors couvertes de végétation.» Les premiers travaux débutent en 1996, six ans après la création de l’AVMB.

En 2003, l’utilisation d’une pelle mécanique incite le Service archéologique du canton à reprendre la main et à mener des fouilles plus minutieuses. Les spécialistes se penchent notamment sur une autre tour: la tour maîtresse, à l’ouest du périmètre, entre le bourg et la partie castrale. Symbole du pouvoir, l’édifice décapité est un carré de 10 mètres de côté, qui devait mesurer plus 25 mètres de haut et servait de retraite en cas de siège, indique l’un onze panneaux didactiques rédigés par le service archéologique.

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