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Payerne triple le prix des jardins familiaux

Le tarif annuel de location des parcelles passera de 35 centimes à 1 franc le mètre carré en 2025: la commune de Payerne a décidé de déléguer la gestion du site à une gérance.

Plus de 60 personnes sont sur liste d’attente pour obtenir une place aux jardins familiaux de Payerne. © Jean-Baptiste Morel

5 décembre 2023 à 00:00

Temps de lecture : 1 min

Broye » Cultiver son lopin de terre coûtera plus cher à Payerne. La commune a décidé de tripler le prix de location du mètre carré dans ses jardins familiaux en 2025, passant ainsi de 35 centimes à 1 franc par année. S’y ajoute une taxe annuelle de 50 francs pour l’utilisation de l’eau. En cause? La remise de la gestion des jardins à une gérance dès le 1er janvier 2024, ainsi que l’indemnisation d’un concierge.

Si le prix est plus élevé, il serait largement dans la moyenne de ce qui se fait ailleurs dans le canton de Vaud, affirment les autorités communales. Annoncée lors de la dernière séance du parlement local, cette décision risque toutefois d’avoir des conséquences sur les nombreux locataires aux revenus modestes.

Un loisir précieux

«Avec ce nouveau tarif, je ne resterai pas. Autant que j’aille acheter mes légumes en grande surface, ça ne sera plus rentable de les cultiver ici», déclare sans hésiter Bislim Azemi, qui loue 145 m2 depuis sept ans au lieu-dit Le Pré-Thorin. Son fils Ekrem Azemi ne mâche pas ses mots: «Cette augmentation est tout simplement ridicule et scandaleuse. Mes parents sont retraités, ce jardin leur procure un réel bien-être. Dès que les beaux jours arrivent, mon père y va plusieurs fois par jour.»

Ekrem Azemi souligne aussi la convivialité de ce lieu qui abrite 83 parcelles pour une surface totale de 11 000 m2, à l’extérieur de la ville. «Durant l’été, il y a beaucoup d’enfants et de familles. Des gens qui ne peuvent pas s’offrir une villa avec un jardin. Grâce à leur potager, ils ont aussi la possibilité de manger bio alors que ce sont souvent des produits trop chers pour eux en magasin. Je pense qu’il y en a beaucoup qui vont remettre leur bail lorsqu’ils vont apprendre la nouvelle.»

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