Malgré les nuisances, les travaux en ville de Fribourg «doivent être faits»

Ville de Fribourg » Le métier d’avocat peut aider en politique. Dans le cas d’Elias Moussa (39 ans), qui a intégré l’Exécutif de Fribourg depuis cent jours, c’est certain. «L’avocature réclame des aptitudes à négocier et à réfléchir en étant orienté sur des solutions. Mon expérience professionnelle m’aide dans mes nouvelles fonctions», considère le socialiste, qui a succédé à Andrea Burgener Woeffray. Une bonne connaissance du droit peut aussi être utile quand on reprend une direction mammouth comme l’édilité, admet l’ancien pénaliste qui a également travaillé sur des questions d’aménagement du territoire.

Malgré tout, le nouveau venu qui est également le benjamin d’âge de l’exécutif est «encore en phase d’apprentissage». Ses journées commencent à 5 h 30 et s’avèrent «intenses», comme celles de sa camarade démissionnaire. Mais de manière différente: «Notre petite fille est née un mois après mon entrée en fonction, après son frère né il y a deux ans. J’entrecoupe mes journées et mes soirées de travail avec des obligations et plaisirs familiaux.» Néanmoins, il assure ne «pas avoir regretté une seconde» son choix durant ses cent jours.

De nombreuses personnes critiquent les nuisances des chantiers en cours à Fribourg. Avez-vous les oreilles qui sifflent?

Elias Moussa: Je comprends que des personnes souffrent des nuisances. Néanmoins, je constate également une forme de compréhension, car ces travaux doivent être faits. Bien évidemment, la ville peut toujours s’améliorer, notamment en ce qui concerne la communication. Depuis cent jours, je me suis mieux rendu compte de la complexité d’un chantier: dans le cas de la transformation du carrefour de Richemond, un chantier particulièrement complexe, il y a de nombreuses sociétés impliquées. Un petit grain de sable peut tout bloquer. La transformation du Bourg suit son calendrier. La première étape donne des résultats visibles et les retours sont très positifs. Nous planchons déjà sur l’étape suivante, avec les travaux sur la place des Ormeaux et sur la place Notre-Dame.

Le chantier de transformation de la place de la Gare a-t-il pris du retard? Et le Conseil communal tient-il toujours à déplacer la fontaine à Tinguely?

La première étape suit son cours: les oppositions à la mise à l’enquête sont en traitement. Par contre, la Confédération vient de nous informer que pour toucher des subsides fédéraux, le chantier devra avoir débuté en 2027 au plus tard. Ce calendrier doit être respecté, car la mesure a notamment été inscrite dans les Plans d’agglomération 2 et 3. Ce délai met sous pression les contribuables de la ville, qui devraient payer la part de la Confédération si aucune solution n’est trouvée à temps avec les opposants. La question du déplacement de la fontaine à Tinguely, pour laquelle le Conseil communal n’a pour l’instant pas modifié sa décision, a été séparée juridiquement, mais cela reste un tout urbanistique.