Votations. L’UDC lâche les TPF

Le mot d’ordre de l’UDC fribourgeoise sur l’augmentation de la participation financière de l’Etat de Fribourg au capital-actions des TPF était fort attendu. Au Grand Conseil, ses députés ont été les seuls à s’y opposer. La lacoise Katharina Thalmann-Bolz, par ailleurs membre du comité d’administration des TPF, a tenté jeudi soir d’inverser la tendance. En vain. L’objet soumis au vote le 3 mars prochain a été balayé par 41 voix contre 4 par les délégués.

Les Transports publics fribourgeois veulent investir près de 600 millions pour décarboner la flotte et augmenter l’offre. Ils pourraient emprunter mais l’Etat propose de soutenir ce développement en augmentant sa participation au capital-actions de 60 millions de francs. La concrétisation de cette stratégie sera ainsi plus rapide et moins onéreuse, si la population fribourgeoise accepte d’y allouer des deniers publics.

Le Conseil d'Etat présente son projet

Pour Katharina Thalmann-Bolz, ce projet est dans l’intérêt de tous les habitants. «Il est aussi au cœur de la stratégie cantonale pour le climat», rappelle-t-elle. Le conseiller national UDC Nicolas Kolly estime cependant que l’Etat doit fixer des priorités financières. Il évoque notamment l’HFR, l’assainissement de la Pila ou encore la réalisation de routes de contournement.

De son côté, le député Roland Mesot en veut aux TPF, ou plutôt à la société TPF Immo, «la seule société immobilière qui ne fasse pas de bonnes affaires en Suisse», critique-t-il, estimant que l’entité présentée comme «la future vache à lait est en fait le mouton noir». D’autres délégués ont exprimé leur doute sur le choix de passer au tout-électrique si rapidement alors que des alternatives sont prometteuses, comme le bus à hydrogène.