Les chiens retournent à l’école dans le canton de Fribourg

Lois » C’est un changement important pour les propriétaires fribourgeois de chiens, au milieu des nouveautés législatives de 2024. Après avoir été abrogés fin 2016 par la Confédération, les cours obligatoires font leur grand retour à travers la loi cantonale sur la détention des chiens. Depuis le 1^er janvier, les nouveaux détenteurs et les personnes qui n’ont plus possédé d’animal depuis dix ans devront suivre un enseignement théorique de cinq heures avant d’adopter un compagnon à quatre pattes. Dans les dix-huit mois qui suivent, toute personne qui acquiert un chien devra passer un examen pratique.

«L’idée est de rendre les propriétaires responsables. On remarque que beaucoup de personnes ne respectent pas les joggeurs ou les cyclistes», prend pour exemple Stéphane Huber, président de la Société canine de Romont et environs. Pour le chef de service et vétérinaire cantonal Grégoire Seitert, ces nouvelles règles marquent un changement d’approche: «Avant, nous étions contraignants, voire répressifs. Maintenant, nous voulons davantage inciter et motiver les gens à travailler avec leur chien.»

Mis à part le pitbull et ses croisements qui restent interdits, plus aucun chien n’est listé. Les cours théoriques sont notamment axés sur l’importation et l’acquisition. En Suisse, 47 000 chiens viennent de l’étranger sur les 60 000 adoptés chaque année. «Nous essayons de donner aux propriétaires les outils pour bien choisir leur compagnon», poursuit le vétérinaire cantonal.

Un savoir-faire à acquérir

«Beaucoup de gens adoptent des chiens qui ne correspondent pas à leur mode de vie, constate Danielle Strickler, présidente de la Société canine de Fribourg. On ne prend pas un husky si on vit dans un studio!» Tous les chiens n’ont pas les mêmes besoins et certaines races sont plus difficiles à éduquer. Leur maître doit acquérir un certain savoir-faire. «Certains animaux ne sortent jamais du jardin. Pourtant, ils ont besoin de voir des congénères et de sentir des odeurs», image Stéphane Huber.