Nature. Les chasseurs fribourgeois veulent soigner leur image

Que sait-on de la chasse? Pour la plupart des gens, ce mot est synonyme d’un repas au restaurant en automne ou d’un fait divers dans les médias. C’est souvent une activité «qui intrigue», un sujet de polémique, mais dont ne sait finalement pas grand-chose. Pour combler cette ignorance, la Fédération fribourgeoise des sociétés de chasse (FFSC) a fait réaliser un film explicatif d’une quinzaine de minutes. Ce court-métrage, présenté samedi matin devant les délégués cantonaux réunis en assemblée à Cugy, sera diffusé dès lundi sur les réseaux sociaux.

«Nous voulons montrer au public que la chasse ne consiste pas seulement à appuyer sur une gâchette pour tirer sur un animal. C’est infiniment plus que cela», explique Marco Pittet, à l’origine de cette initiative. Les chasseurs souffrent d’une image souvent négative. «Ce n’est pas étonnant car on a souvent peur de ce qu’on ne connaît pas», considère le Gruérien de 28 ans, responsable de la communication de la FFSC, qui s’est investi bénévolement pendant deux ans pour réaliser ce film.

Les images captées par la société Upperview Productions, à Vaulruz, mettent en scène quelques-uns des 700 chasseurs que compte le canton de Fribourg. «Des passionnés amoureux de la nature», précise la voix off du film, très applaudi samedi matin. Anaïs Grosset y rappelle que la formation des disciples de Diane dure dix-huit mois avec une vingtaine de cours pratiques et théoriques. En outre, «chaque candidat doit investir cinquante heures pour le sauvetage de faons parmi d’autres activités utiles». Les petits des cervidés constituent chaque année, en mai et en juin, des proies faciles pour les machines agricoles. En 2023, des chasseurs bénévoles ont inspecté 271 champs du canton et sauvé 114 faons, à l’aide de drones, souvent en partenariat avec l’association Sauvetage de faons Fribourg.