Logo

Régions

Transports publics. Les arguments des opposants sont avant tout financiers

L’augmentation du capital-actions des TPF par l’Etat est rejetée par l’UDC, les JLR et l’UDF. Les opposants s’appuient avant tout sur des arguments financiers, mais ils se disent interpellés par certains aspects écologiques du projet.

Les opposants à la recapitalisation des TPF mettent en avant l’approvisionnement en électricité nécessaire pour recharger l’ensemble des bus. © Aldo Ellena-archives

23 février 2024 à 19:40

Temps de lecture : 1 min

Augmenter le capital-actions des TPF pour permettre de développer les transports publics dans le canton tout en rendant la flotte de bus plus respectueuse de l’environnement, l’objectif paraît louable. Mais cette votation, prévue le 3 mars, suscite également quelques oppositions. Quand bien même aucun comité ne s’est officiellement déclaré, l’UDC, l’UDF et les JLR recommandent le non.

L’Etat souhaite augmenter sa participation au capital-actions des TPF à hauteur de 60 millions de francs. Ce crédit permettra d’accroître la capacité financière des TPF et débouchera sur plus de 580 millions de francs d’investissements au cours des prochaines années pour remplacer les bus locaux et régionaux qui fonctionnent à l’énergie fossile, aménager de nouvelles gares routières et des parcs-relais, ainsi que remplacer les rames de train. Le Conseil d’Etat y est favorable. Le Grand Conseil avait approuvé ce crédit par 83 voix contre 13 et une abstention. Un comité de soutien, réunissant l’ensemble des partis du Grand Conseil, s’est constitué.

Cela peut paraître étonnant, mais une part des arguments des opposants se fonde sur l’écologie. «Sous prétexte écologique, les TPF essaient de faire rentrer des fonds. C’est du greenwashing», estime le député UDC David Papaux (Fribourg). Pour Roland Mesot, également député UDC (Châtel-Saint-Denis), la question de l’approvisionnement en électricité doit être posée: «Ces bus devront être chargés de jour comme de nuit. On ne sait pas comment on va réussir cela techniquement. Est-ce qu’on ne met pas la charrue avant les bœufs?»

David Papaux redoute que les batteries des bus ne soient finalement alimentées par des centrales nucléaires ou à charbon. De manière générale, les députés UDC n’adhèrent pas à la volonté de l’Etat et des TPF d’aller vite et s’interrogent sur la pertinence des bus électriques hors agglomérations. «En allant moins vite, peut-être qu’on pourrait s’appuyer sur une autre technologie», avance Roland Mesot.

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus