Logo

Régions

Estavayer. Le projet Aquavia est redimensionné à la baisse

Le projet au départ gigantesque est scindé en deux. La centrale de chauffage de Groupe E n’utilisera plus l’eau du lac du Neuchâtel.

La source d’énergie qui alimentera le réseau de chauffage à distance ne sera plus tirée de l’eau du lac de Neuchâtel. © Charles Ellena-archives

27 février 2024 à 21:10

Temps de lecture : 1 min

Aquavia, à Estavayer-le-Lac, perd de l’ampleur. Alors que le projet combinait irrigation agricole, production et distribution d’eau potable et production et distribution de chaleur, il sera scindé en deux parties distinctes. D’un côté, la commune poursuit son projet de créer une nouvelle station de pompage de l’eau du lac de Neuchâtel et de traitement de l’eau potable, tout en réalisant un réseau d’irrigation agricole dans la Broye intercantonale avec l’association Arrobroye. D’un autre côté, Groupe E avec la commune et Elsa Group (l’usine de transformation de lait de Migros basée à Estavayer-le-Lac), va développer un réseau de chauffage à distance, informe un communiqué diffusé mardi. Le nom Aquavia pourrait être abandonné.

Groupe E, qui prévoyait de créer un réseau de chauffage à distance avec l’eau tirée du lac, revoit ses ambitions à la baisse. «Le nombre de consommateurs potentiels s’est réduit et ne justifie plus le concept technique commun. Utiliser l’eau du lac ne serait pas rentable», explique Pascal Abbet, membre de la direction générale de Groupe E. Elsa Group devait au départ être un client du réseau et s’est retiré, de même que la zone industrielle Plein Sud, réduisant ainsi de moitié les utilisateurs potentiels. «La zone industrielle en construction va développer ses propres solutions de production de chaleur et ne constitue plus un grand utilisateur», informe Pascal Abbet. Le quartier de la Gare, de même qu’une partie au sud-ouest d’Estavayer-le-Lac devraient être alimentés par le réseau de chauffage à distance.

Valorisation des déchets

Si Elsa Group ne sera plus consommateur, il deviendra producteur. Une des sources d’énergie qui alimenteront le réseau de chauffage à distance proviendra de la valorisation des rejets de chaleur résiduaires de l’usine. Cité dans le communiqué, Philippe Fahrer, chef de site d’Elsa Group à Estavayer-le-Lac, indique que «l’utilisation optimale des ressources énergétique s’inscrit dans une stratégie de développement durable globale» du groupe. «La valorisation interne de nos rejets énergétiques est notre priorité et la mise à disposition à la commune du surplus difficilement exploitable pour nos propres besoins représente l’alternative la plus adaptée et rationnelle pour tous», souligne-t-il.

Une autre source d’approvisionnement pourrait être le bois recyclé. Une centrale à bois probablement usagé pourrait ainsi être créée à un endroit qui reste encore à définir. Le coût du projet n’est pas encore fixé, de même que le calendrier et les coûts.

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus