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Fribourg. Le jour où les chanoines ont dû céder la cathédrale à l’évêque

La cathédrale Saint-Nicolas fête son centenaire cette année. En 1924, les chanoines avaient dû lâcher leur église pour qu’elle devienne une cathédrale. Cela n’allait pas de soi à l’époque.

Cinq chanoines résidents, membres du collège de Saint-Nicolas, de g. à dr.: Bernard Jordan, Michel Suchet, Joseph Nguyen Van Sinh, Jean-Jacques Martin et Claude Ducarroz. © Jean-Baptiste Morel

19 février 2024 à 20:55

Temps de lecture : 1 min

Fribourg fêtera cette année les cent ans d’existence de sa cathédrale. Mais le bâtiment religieux du Bourg, avec sa tour de 76 mètres, illuminée chaque année pour la fête de la Saint-Nicolas, est beaucoup plus ancien: il a été construit entre le XIIIe et le XVe siècle. Y aurait-il une erreur dans le calendrier?

«Pas du tout, l’église de Fribourg est devenue une cathédrale le 17 octobre 1924 lorsque le diocèse est devenu officiellement celui de Lausanne, Genève et Fribourg. Avant cela, l’évêque résidait à Fribourg depuis 1610, mais il n’était pas vraiment chez lui. Or, une cathédrale désigne l’église d’un évêque», raconte le chanoine Claude Ducarroz, du chapitre cathédral Saint-Nicolas.

Un changement concret

Qu’est-ce qui a changé concrètement en 1924? Quelque chose de fondamental, mais qui peut être exprimé à travers un détail très anodin, souligne Claude Ducarroz: «Lorsque l’évêque venait dans cette église avant 1924, les chanoines lui disaient: bienvenue chez nous. Après, ils lui disaient: bienvenue chez vous… Une seule lettre a changé mais tout était différent.» L’anecdote rappelle qu’avant cette date, les chanoines étaient les maîtres de ce qui s’appelait la collégiale (église où réside un collège de clercs) Saint-Nicolas. Le chapitre collégial, institué et indépendant depuis 1512, est devenu en 1924 un chapitre cathédral, soumis à l’évêque, désormais maître des lieux.

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