La Haute Ecole d’ingénierie et d’architecture de Fribourg lance sa formation en hydrogène

Des poids lourds sans carburant fossile ou des chariots élévateurs disponibles en tout temps: les projets réalisables dans le cadre de la nouvelle formation continue proposée par la Haute Ecole d’ingénierie et d’architecture de Fribourg (HEIA-FR) dans le domaine de l’hydrogène ne connaissent presque aucune limite. C’est du moins ce qu’ont présenté mardi à la presse différents intervenants du monde de l’industrie, de l’énergie ainsi que de la formation, dans les bâtiments de l’HEIA-FR. Cette conférence a marqué le coup d’envoi des inscriptions, qui seront ouvertes jusqu’en juillet prochain pour l’année à venir.

Répondre aux besoins

Au départ, un constat: le manque d’une formation à l’échelle fédérale dans le domaine de l’hydrogène. Pour pallier cette carence, la HEIA-FR, l’Université de Fribourg (UniFr), la Chambre de commerce et d’industrie du canton de Fribourg (CCIF), la société Plastic Omnium, l’Association des producteurs de H₂ et Groupe E proposent, dès octobre 2024, un CAS HES-SO en hydrogène-vecteur d’énergie, soit une formation en cours d’emploi dans ce domaine innovant. Pour en définir les contours, un groupe de travail a interrogé une vingtaine d’entreprises dans le canton qui ont un lien avec l’énergie. «Nous avons la volonté d’être en adéquation avec les besoins actuels et à venir de l’industrie», souligne Chantal Robin, directrice de la CCIF.

Ce CAS (acronyme anglais de Certificate of Advanced Studies) a pour ambition de former les participants sur différents plans, à commencer par la compréhension fondamentale de l’hydrogène comme vecteur d’énergie. Il s’agira ensuite de comprendre son utilisation, les enjeux économiques qui lui sont intrinsèquement liés, ainsi que ses perspectives de développement en Suisse et en Europe. Enfin, ils devront gérer des projets dans ce domaine au sein de leur entreprise ou de leur service. «Nous souhaitons donner une offre de formation qui s’adapte réellement aux entreprises et institutions, afin qu’elles puissent former leurs candidats de façon adéquate», insiste Philippe Couty, responsable de la formation.