Pauvreté. Encore des obstacles à la banque alimentaire

La concrétisation d’une banque alimentaire dans le canton de Fribourg se fait attendre. L’association du même nom a trouvé l’an dernier le lieu idéal pour s’installer: le site de la Poya. Malgré cela, tout n’est pas encore opérationnel puisque seuls des locaux de stockage provisoires ont été investis en lieu et place d’un espace fonctionnel.

«Pour le moment, nous avons des locaux provisoires: deux box de garage pour des contenants, un bureau et une place de parc pour notre véhicule frigorifique. Mais cette configuration nous empêche de développer l’activité comme les besoins l’exigent», explique Christophe Koersgen, coordinateur de l’association Banque alimentaire fribourgeoise.

Contraintes techniques

Des contraintes techniques sont notamment à l’origine du retard. «Les services techniques de l’Etat en charge du développement du site vérifient la résistance au sol, car nous stockerons et déplacerons des palettes de plus de 500 kilos», ajoute Christophe Koersgen. Viennent ensuite les questions d’hygiène: «Ce local doit également répondre aux normes en vigueur pour le stockage de denrées alimentaires».

D’autres paramètres sont à prendre en compte, selon Guido Balmer, chargé de communication à la Direction du développement territorial, des infrastructures, de la mobilité et de l’environnement (DIME), puisqu’un contrat de bail doit être établi. «Suivant les affectations, le contrat pourrait être conclu pour une durée allant de 3 à 5 ans, renouvelable d’année en année. Le montant du loyer est encore en cours de discussion, les surfaces définitives qui seront attribuées n’étant pas connues à ce jour».

A noter que les prix pratiqués sur le site sont différents et le resteront, selon qu’il s’agisse d’une activité associative ou d’une activité économique. L’utilisation des locaux actuels de la Poya est temporaire. Occupé jusqu’à l’année dernière par l’armée, le site va connaître un développement en vue de son utilisation future définitive. L’Etat, conjointement avec la ville de Fribourg, lancera le jeudi 21 mars prochain une démarche participative concernant l’avenir de ce site.