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Économie Régionale

Pour l'économie fribourgeoise, le tableau n’est pas si sombre

Malgré une forte incertitude, les entreprises fribourgeoises ne s’attendent pas à vivre une année noire

L’entreprise Bultech Photo Lib/Alain Wicht,Enney, le 01.09.2022Alain Wicht/Alain Wicht/La Liberté

Aurélie Yuste

Aurélie Yuste

24 avril 2023 à 18:21

Temps de lecture : 1 min

Economie » L’allure ralentit, mais ce n’est de loin pas un coup d’arrêt. Malgré de nombreuses incertitudes, les entreprises fribourgeois poursuivent leur bonhomme de chemin. C’est ce qui ressort de l’enquête conjoncturelle de printemps de la Chambre de commerce et d’industrie du canton de Fribourg (CCIF), dont les résultats ont été publiés ce mardi.

Au total, 459 entreprises – un nombre record – ont répondu au questionnaire de la CCIF. L’échantillon est jugé représentatif: les données émanent de sociétés (42% dans le secteur secondaire et 58% dans le tertiaire) totalisant 24’600 emplois dans le canton. «Globalement, les résultats sont plus solides qu’on ne pouvait le penser. Malgré de nombreux éléments négatifs, c’est davantage une stagnation qui se dessine qu’une chute. Et c’est une stagnation à un assez haut niveau», commente Philippe Gumy, directeur adjoint et conseiller économique de la CCIF.

Incertitude élevée

Sur le podium des préoccupations des entreprises, l’évolution de la situation économique générale arrive largement en tête: 84% des entreprises interrogées citent cette thématique, contre 57% l’an dernier. «Le degré d’incertitude, générée par la guerre en Ukraine, l’inflation, l’augmentation des taux d’intérêt et les pénuries, est supérieur à celui qui prévalait en 2021 en pleine crise du Covid», remarque Philippe Gumy. Les difficultés de recrutement et le prix des matières premières sont les deux autres préoccupations majeures des entreprises.

Concernant la marche des affaires, les sociétés qui s’attendent à une hausse de leur chiffre d’affaires sont plus nombreuses que celles qui anticipent une contraction de leurs ventes. Dans le détail, 45% des entreprises et presque une sur deux dans les services planifient une augmentation de leur chiffre d’affaires cette année. En revanche, la part des sondés qui s’attendent à une stagnation est en forte augmentation: 42% contre 28% des entreprises en 2022.

42%

des entreprises s’attendent à une stagnation en 2023

En matière de bénéfices, 35% des entreprises tablent sur une hausse (comme en 2021), 51% sur une stagnation et 16% sur un recul. Les marges sont sous pression. «L’augmentation des coûts pèse sur la rentabilité. Toutes les hausses ne peuvent pas être répercutées sur les clients, mais il n’y a pas de drame en vue. Il n’y a pas un secteur qui s’effondre», remarque le directeur adjoint de la CCIF.

Commerce chahuté

Des nuances s’imposent toutefois. Si le domaine de la construction est plutôt optimiste pour l’année en cours, l’industrie se montre plus mitigée que le secteur des services. Encore que. «Le commerce est le domaine d’activités qui est le plus sur la retenue. Le climat de consommation se péjore avec l’inflation. Cela commence à pénaliser des entreprises. Et des hausses de prix s’annoncent avec le prochain relèvement du taux de référence hypothécaire, qui va entraîner une hausse des loyers assez généralisée. Des augmentations sont aussi annoncées dans le domaine de l’énergie et probablement au niveau des assurances-maladie», pointe Philippe Gumy.

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