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Économie Régionale

Autoroutes. Cremo explique pourquoi il se sépare de ses points de vente

Le groupe laitier de Villars-sur-Glâne se passera de ses deux magasins sur les restoroutes. Parmi les raisons avancées, il est notamment question d’une baisse de fréquentation.

Cremo est présent au restoroute de la Rose de la Broye depuis les années 2000. © Jean-Baptiste Morel

15 février 2024 à 23:15

Temps de lecture : 1 min

«Cela fait plusieurs années que les deux boutiques enregistrent des pertes et que la question de leur maintien se posait», explique Cremo pour justifier sa décision communiquée cette semaine. Le groupe spécialisé dans l’achat, la transformation et la valorisation du lait va en effet fermer ses deux enseignes situées dans des restoroutes. La première au restoroute de la Gruyère, à Avry-devant-Pont, et la seconde à celui de la Rose de la Broye, à Lully.

Si le magasin gruérien doit être repris au 1er mars par Autogrill, l’avenir de son homologue broyard est encore incertain. Une fermeture a été annoncée pour le mois de mai. Cette décision n’est pas définitive, mais s’impose tant qu’aucun repreneur n’est trouvé. Cremo, locataire de la surface, et Lully.01 SA, société qui exploite le complexe commercial hôtelier, espèrent encore dénicher un intéressé.

La fin de l’âge d’or

Cremo est présent à la Rose de la Broye depuis son ouverture en 2002. Ce restoroute a rapidement affiché des résultats impressionnants. Dix ans après son ouverture, La Liberté mentionnait une augmentation du chiffre d’affaires de 50% par rapport à ses débuts, ainsi qu’une fréquentation d’un million de clients par année. Mais selon une source, il semblerait que l’âge d’or soit derrière.

Thomas Zwald, secrétaire général et porte-parole de Cremo, ne veut pas divulguer de chiffres concernant la marche de son entreprise. Par contre, il reconnaît que la fréquentation est devenue moindre. «Il y avait déjà eu une certaine baisse avant le Covid, qui s’est aggravée en 2022 et 2023. Les habitudes des consommateurs sont en train de changer. Cela concerne également d’autres magasins. Quand les gens s’arrêtent au restoroute, ils préfèrent consommer de la nourriture à emporter. Mais faire des courses dans une boutique, c’est une autre paire de manches.»

Dans ces deux points de vente, les clients pouvaient acheter des produits de la marque comme des yoghourts ou encore du fromage. Plus largement, c’était une vitrine des produits du terroir fribourgeois. Pierre-Alain Bapst, directeur de Terroir Fribourg, regrette d’ailleurs cette fermeture. «Mais je pars du principe que s’il y a une fermeture, c’est que la rentabilité n’était pas au rendez-vous», reconnaît-il.

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