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Ces gens qui n'aiment pas Noël

Les personnes qui redoutent les fêtes et ses réunions de famille sont nombreuses. Normal, selon un psychologue fribourgeois.


Raphaël Kadishi

Raphaël Kadishi

22 décembre 2023 à 20:32

Temps de lecture : 1 min

Il y a ceux qui aiment Noël, ravis de la seule vue d’un sapin, ceux qui se régalent du vin chaud, des chants sirupeux et des réunions en famille. Et puis il y a les personnes pour qui Noël est une épreuve. «Je me suis longtemps débrouillée pour travailler pendant les fêtes. Maintenant je profite pour visiter des endroits de Suisse qui sont déserts pendant les fêtes», confie Marylin. D’autres Fribourgeois ont raconté leur aversion de Noël à La Liberté (lire ci-dessous). Ils seraient nombreux, à entendre le psychologue et écrivain Yves-Alexandre Thalmann. Entretien.

Pourquoi certaines personnes éprouvent-elles une aversion pour Noël?

Yves-Alexandre Thalmann: C’est une réaction courante, qui fait partie d’un phénomène plus général: certaines personnes vivent mal la pression sociale exercée sur eux. Nous sommes sommés d’apprécier Noël, ce moment de l’année présenté comme une fête de réjouissance, d’amour, où tout doit être positif. Quand on me dit que je dois absolument ressentir de la joie et du plaisir, c’est déjà une pression. Il y a une sorte de diktat de Noël. Mais le phénomène est le même quand on vous ordonne d’être heureux au travail, ce qui peut être désastreux pour votre humeur. L’autre aspect, c’est que Noël est devenu essentiellement commercial, une sorte de manifestation de la société de consommation. Si on ne fait pas un repas en dépensant le budget d’un mois en un jour, c’est louche. La fête religieuse cache un consumérisme schizophrénique.

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