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Ces étudiants de l'EPAI carburent à l’hydrogène

Des apprentis mécatroniciens s’entraînent depuis des mois pour faire une course, samedi à Romont


François Tardin

François Tardin

4 mai 2023 à 14:43

Fribourg » Les alentours du carrefour de Beaumont à Fribourg. Du béton et quelques herbes folles. Un dédale de couloirs déserts, dans une halle de formation de l’Ecole professionnelle artisanale et industrielle (EPAI). Soudain, le bruissement de conversations. Dans une grande salle, un tapis de 160 m2 et des lattes en bois constituent un circuit miniature, écrin pour une voiture à hydrogène télécommandée. Ce trésor technologique, c’est celui d’apprentis mécatroniciens (métier mêlant mécanique et électronique) de deuxième année à l’EPAI.

Les cinq jeunes carburent depuis des mois majoritairement durant leur temps libre, mais aussi dans le cadre d’un projet de culture générale à l’EPAI. Ceci en vue des 6h de Fribourg, une course de voitures à hydrogène télécommandées dont la deuxième édition a débuté ce jeudi à Romont par un symposium, et s’achèvera samedi avec la compétition. Ils sont encadrés par des enseignants, le doyen retraité Bruno Schoepfer et l’actuel doyen Alexander Neuhaus, qui a notamment mis à disposition les locaux. Petit clin d’œil, un des pilotes - Julien Siffert - n’est autre que le petit-fils du célèbre pilote automobile Jo Siffert, tragiquement décédé sur circuit en 1971.

Objectif: Las Vegas 

Les jeunes âgés de 16 à 19 ans ont avant tout une revanche à prendre. Ils avaient terminé sur la deuxième marche du podium lors de la première édition des 6h de Fribourg. «On ne savait pas que ça nous qualifiait pour les championnats du monde», s’amuse Clément Marguerat, qui habite à Nierlet-les-Bois. C’est ainsi que la joyeuse équipe avait pris l’avion, direction les Pays-Bas. Hélas, à cause d’un problème technique, la voiture avait fini avant-dernière.

«On a fait de l’espionnage»
Evan Pauchard

Curieusement, les formateurs semblent avoir plus difficilement digéré cette défaite que les jeunes, qui n’ont pas perdu le nord. Ils ont «discrètement observé» la voiture des candidats américains, entre autres sponsorisés par Toyota, et heureux détenteurs d’un tout autre budget qu’eux. «On a fait de l’espionnage», résume en riant Evan Pauchard, domicilié à Ponthaux.

Dès lors, ils ont tout fait pour améliorer leur véhicule, car ils ont en ligne de mire les championnats du monde à Las Vegas. Il a parfois fallu être créatif en dénichant puis en adaptant des pièces par exemple destinées au modélisme. Des problèmes sont apparus, avant d’être résolus. Un mini-ventilateur a été installé dans la «cellule» transformant l’hydrogène en électricité, afin qu’il n’y ait pas de condensation. Quant au budget, il se monte à 11’900 francs (3000 francs de subventions proviennent de l’école et 8900 francs de sponsors).

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