La Berra. Céder le Gîte d’Allières pour un franc symbolique? L’idée sera débattue

Pourquoi la ville de Fribourg ne céderait-elle pas le Gîte d’Allières, qu’elle détient depuis 1987, à la Société des remontées mécaniques de la Berra, pour 1 franc symbolique? Le Conseil général de Fribourg dira lundi prochain s’il souhaite transmettre cette proposition du conseiller général Raphaël Fessler (centre/pvl) à l’exécutif. «Mon groupe soutient cette idée à l’unanimité et j’espère avoir un appui assez général. Dans ce genre de cas, il faut oublier le vote partisan», glisse Raphaël Fessler.

Pour lui, la vente à la société des remontées, précisément, se justifie par la raison d’être du bâtiment. Construit en 1934 par le Ski-Club de Fribourg, reconstruit après un incendie survenu en août 1945, ce chalet a démocratisé les sports d’hiver et d’été à la Berra. C’est aussi la mission des remontées, argue Raphaël Fessler, qui veut préserver la vocation publique de l’établissement. Quant au franc symbolique, il se justifie par le fait que les remontées «ne pourront pas acquérir ce bien au prix du marché», note le centriste.

Plus qu’un lifting

Quel prix la commune en demande-t-elle? Le syndic Thierry Steiert ne le dévoile pas, pas plus que Sallin Immobilier, chargé de réceptionner les offres. Cette agence avait déterminé la valeur vénale du bâtiment, dans le cadre du passage à la comptabilité harmonisée MCH2. Il figure pour 1,06 million de francs au bilan de la commune.

L’an passé, les remontées ont formulé une offre «inférieure» à ce million, refusée. Sans dévoiler de chiffre, Louis Risse, président du conseil d’administration des remontées de la Berra, confirme que l’offre n’a pas été retirée. Selon lui, l’étude d’un architecte de la région démontre que le gîte nécessite une rénovation de l’ordre d’un million de francs, à court ou moyen terme, «pour adapter le bâtiment et pérenniser son exploitation». Une rénovation complète, elle, coûterait 1,8 million.