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Ce Fribourgeois a trouvé comment vivre de sa passion pour l’art et les animaux

Passionné d’animaux, Jérémy Angéloz s’est lancé il y a trois ans dans une formation de taxidermiste.

Le jeune taxidermiste finalise la préparation d’un renardeau. © Alain Wicht

29 décembre 2023 à 19:00

Temps de lecture : 1 min

Rencontre » Dans un brouillard digne du film L’exorciste, une girafe indique aux clients l’entrée de l’atelier de taxidermie de Raphaël Codourey, à Corminbœuf. A l’intérieur, c’est une caverne remplie de trésors: des outils débordant de toutes parts, des trophées de chasse, un gigantesque crustacé, et même une limule à l’allure préhistorique.

C’est là que Jérémy Angéloz, 22 ans, apprend le métier de taxidermiste. Installé en face d’un renardeau dont l’apparente douceur est le fruit de son travail minutieux, le jeune homme revient sur son parcours professionnel peu ordinaire.

Parcours sinueux

Le Fribourgeois termine son cycle d’orientation avec le rêve de travailler auprès d’animaux. «Depuis petit, je suis passionné par les animaux et l’art», raconte-t-il. Après avoir imaginé plusieurs pistes: gardien d’animaux, assistant vétérinaire, travail avec des animaux de laboratoire, il décide de passer un après-midi dans un atelier de préparation en sciences naturelles. C’est là qu’il trouve sa voie: la taxidermie, une manière de rendre hommage et de donner une seconde vie aux animaux.

Bien que ses parents «fassent des pieds et des mains pour l’aider», la manière dont il devrait s’y prendre pour se former reste floue et le métier, peu répandu, lui est déconseillé par les orienteurs professionnels. Déterminé, le jeune homme fait une demande de stage auprès de Raphaël Codourey, qui possède le magasin Cabinet de curiosités, à Fribourg. Après un premier refus, il décroche cette place de stage, qui deviendra sa place d’apprentissage. On lui apprend plus tard qu’aucune formation pour ce métier n’est reconnue par la Confédération, mais l’apprenti ne se décourage pas et décide tout de même d’en suivre une, dont les cours théoriques se déroulent en Autriche.

Apprendre ailleurs

C’est ainsi qu’en janvier prochain, il se rendra pour la troisième année consécutive à Vienne. Là-bas, le Fribourgeois retrouvera ses dix camarades et les enseignants avec lesquels il ne pourra communiquer qu’en allemand. Heureusement, la barrière linguistique semble facile à franchir pour l’étudiant, qui doit soutenir une camarade venue de France ne disposant d’aucune base en allemand. Cette contrainte n’entame pas son optimisme quand on le questionne sur sa formation en Autriche: «C’est très enrichissant, on ne reste pas sur nos acquis», déclare-t-il avec enthousiasme.

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