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Canton de Fribourg. Zoom sur le bilinguisme à l’école obligatoire

Si le bilinguisme est bien implanté dans les collèges et écoles du secondaire II à Fribourg, le primaire dispose plutôt d’offres d’immersion. Le point sur la situation, alors qu’une école privée bilingue ouvre cette année à Granges-Paccot.

Le bilan du projet pilote de classes bilingues à l’école de la Vignettaz à Fribourg va bientôt pouvoir être tiré. © Aldo Ellena-archives

23 février 2024 à 02:10

Temps de lecture : 1 min

Apprendre en pratiquant en plein air les deux langues du canton. Tel est le concept d’une école bilingue privée qui va ouvrir dès la rentrée 2024 une classe destinée aux 1H et 2H à la ferme bio de la Faye, à Granges-Paccot. Le projet est porté par l’association Ferme-Ecole zweisprachige Schule. Une soirée d’information a eu lieu ce jeudi, une autre est prévue le 19 mars (notre édition du 14 février). L’occasion de faire le point sur le bilinguisme dans la scolarité obligatoire publique, mais aussi chez les tout-petits.

Il existe trois crèches dites bilingues (français-allemand) dans le canton, parmi les 79 existantes, selon la Direction de la santé et des affaires sociales (DSAS). Au primaire, il n’y a que deux classes bilingues, situées à l’école de la Vignettaz à Fribourg – le canton comptant 96 établissements primaires en tout. Celles-ci avaient été ouvertes en 2022 dans le cadre d’un projet pilote, et 100 inscriptions avaient été enregistrées en 2021, alors que seules 36 places étaient disponibles. Un tirage au sort avait eu lieu. Par ailleurs, tous les collèges et écoles du secondaire II proposent des filières francophones, germanophones et bilingues.

Immersion privilégiée

Pourquoi n’y a-t-il pas de filière bilingue, qui permettrait une continuité entre primaire et cycle d’orientation (CO)? Autrement dit, une scolarité longue et suivie dans la langue partenaire? «Nous avons décidé de renforcer l’apprentissage de l’allemand d’abord dans le secondaire II et petit à petit au CO», répond Marianne Meyer Genilloud, porte-parole de la Direction de la formation et des affaires culturelles (DFAC), qui mentionne aussi deux écueils. Le premier est la territorialité des langues, un principe constitutionnel selon lequel les élèves doivent être scolarisés dans la langue de la commune de domicile, sauf exception. Puis encore faut-il trouver «des enseignants en capacité d’offrir les enseignements dans les deux langues, alors que les germanophones constituent un peu moins d’un tiers des enseignants du canton».

La création d’une filière bilingue au CO de Morat, dont le concept avait été présenté en 2018, avait ainsi échoué. Plusieurs contraintes, telle que le niveau préalable de connaissances dans les deux langues ainsi que le choix de mettre en place une filière générale, avaient pesé dans la balance. «Il ne faut pas que les élèves aient des notes catastrophiques simplement parce qu’ils ne maîtrisent pas la langue partenaire», souligne Marianne Meyer Genilloud.

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