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Canton

Une Tour plus vagabonde que jamais

Le théâtre itinérant fait face à des oppositions à sa venue au parc de la Poya, à Fribourg

BH51

19 octobre 2021 à 00:46

Temps de lecture : 1 min

Culture » La Tour vagabonde n’a jamais mieux porté son nom. Ce théâtre élisabéthain itinérant proposant des concerts, des performances de cirque ou encore des représentations théâtrales veut s’installer pour trois ans au parc de la Poya, où le cirque Knie élit parfois domicile à Fribourg. Mais il se heurte à une dizaine d’oppositions à l’issue de la mise à l’enquête liée à son implantation. Désemparés, ses gérants craignent de ne pas recevoir le permis de construire à temps pour leur saison d’automne et d’hiver. Ils ont lancé un appel pour trouver un autre lieu en attendant. Une des pistes serait le Tessin, selon Blaise Coursin, programmateur et trésorier de la Fondation de la Tour vagabonde, qui gère la structure.

Cette situation charge une barque déjà lourde. Car ce n’est pas la première fois que le théâtre itinérant rencontre des difficultés concernant son implantation en ville de Fribourg.

Le bruit inquiète

Parmi ceux qui ont réagi à la mise à l’enquête, il y a l’Association du quartier du Palatinat-Grandfey, qui a déposé une missive avec des remarques, comme l’indiquait une lettre de lecteur récemment publiée dans nos colonnes. «L’association n’est pas contre le projet de la Tour vagabonde, mais elle a besoin de clarifier certains points pour rassurer les habitants», explique la coprésidente Lynne Egloff-Maytain.

En clair, le groupe craint le bruit. «Nous ne sommes pas au centre-ville mais dans un quartier résidentiel où les nuisances sonores sont très basses.» Lynne Egloff-Maytain veut aussi remettre les choses dans leur contexte. Elle explique que les Rencontres de folklore internationales ont eu lieu peu avant la mise à l’enquête, avec un bar dont le son portait loin «jusqu’à 4 h du matin». Elle rappelle que le bruit est une question très sensible pour les habitants du quartier, étant donné qu’ils avaient subi les chantiers du pont et du tunnel de la Poya, il y a quelques années.

L’autre motif principal concerne le parcage. Comme le parking à côté de la patinoire n’est pour l’heure pas ouvert en raison de défauts de fabrication, l’association craint que les automobilistes ne se garent dans le quartier. «Le projet de la Tour vagabonde ne présente pas de concept de stationnement, contrairement aux différentes manifestations sur le site (Gottéron, cirque Knie)», assure la coprésidente.

Fermeture à 23 heures

Autant d’inquiétudes prises au sérieux par Gina Kolly, présidente de la Fondation de la Tour vagabonde, qui se dit néanmoins surprise par l’ampleur des oppositions. «Nous nous installerons aussi le plus loin possible des habitations, tout au fond du parc. Nous stopperons la sonorisation à 22 h et fermerons la tour à 23 h. Mais nous ne pouvons pas garantir que personne ne reste pour discuter.» Elle précise ne pas s’être penchée sur la question des parkings pour l’heure, mais rappelle que le site est bien desservi par les transports publics. «Notre public vient principalement de la ville, je ne pense pas qu’il prenne la voiture.» Le comité de la fondation a proposé une rencontre à l’association de quartier afin d’instaurer un dialogue sain. Et Blaise Coursin d’ajouter: «Nous espérons qu’elle sera sensible à ce que nous pouvons apporter au niveau de la vie sociale et culturelle.»

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