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Canton

Une grève annoncée au Service de l’enfance et de la jeunesse

Les intervenants en protection de l’enfance ont déposé un préavis de grève ce mardi. Ils réclament davantage de moyens et la fixation d’un nombre maximal de situations par intervenant.

Demo bei Regen der Gewerkschaften der Staatsangestellten, die 5 Prozent mehr Lohn fordern. Foto: FN / Marc Reidy Freiburg, 14.11.2023Marc Reidy

Olivier Habimana

Olivier Habimana

14 novembre 2023 à 23:06

Temps de lecture : 1 min

En marge de la manifestation sur les salaires ce mardi à Fribourg, les intervenants fribourgeois en protection de l’enfance ont annoncé leur intention de faire grève. Dès lundi, une partie d’entre eux arrêtera le travail. Ils réclament davantage de moyens pour le Service de l’enfance et de la jeunesse (SEJ) et la fixation d’un nombre maximal de situations suivies par équivalent plein-temps (EPT).

Un préavis de grève a été déposé auprès de la Direction de la santé et des affaires sociales (DSAS). «Nous n’avons pas les moyens de faire notre travail. Pourtant, c’est la responsabilité de l’Etat de protéger les personnes les plus fragiles, explique Donika Morina Gentil, intervenante en protection de l’enfance au SEJ. Ces enfants, il n’y a que nous qui pouvons porter leur voix. Nous sommes prêts à renoncer à notre salaire pour dire que ça suffit et que nous ne sommes plus d’accord de travailler dans ces conditions.»

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Le nombre de postes prévus au budget 2024 de l’Etat.

Pour les grévistes, les huit postes prévus au budget 2024 de l’Etat ne sont pas suffisants. Selon une évaluation du SEJ, il faudrait 33 EPT supplémentaires. Un premier accord, négocié avec l’organe de conciliation et d’arbitrage en matière de conflits collectifs de travail, prévoyait de fixer un nombre limite d’enfants ou de milieux d’accueil par intervenant. «L’Etat est revenu sur ses promesses», dénonce Donika Morina Gentil. Un deuxième passage au tribunal a abouti à un acte de non-conciliation, qui ouvre le droit de grève, poursuit l’intervenante.

La décision formelle a été prise en assemblée cette semaine. Environ deux tiers des intervenants devraient faire grève lundi, selon les estimations. «L’enjeu financier a retenu certaines personnes. Mais nous sommes unis sur le fait que nous n’avons pas les moyens de faire notre travail», explique Donika Morina Gentil.

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