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Canton

Danse. Une Fribourgeoise s'approche des étoiles

Carolina Guillaume, Fribourgeoise de 15 ans, a été sélectionnée pour un stage à l’Opéra de Paris

Carolina Guillaume, ici au studio du Cunningham International Dance Center à Granges-Paccot, revient d’un stage d’été à l’Ecole de danse de l’Opéra national de Paris. © Charly Rappo

27 août 2023 à 21:40

Temps de lecture : 1 min

Danse » A voir sa silhouette évoluer dans le studio de Granges-Paccot, on la dirait soustraite à la gravité. Seul son visage trahit la concentrationm, tandis que s’enchaînent les figures dans une parfaite fluidité. Guidée par son professeur Roger Cunningham, elle répète le mouvement que le photographe tente de saisir.

«Pour réussir, il faut l’envie, être tenace car c’est un énorme travail. Si seulement tous les élèves avaient la même motivation!» salue le directeur du Cunningham International Dance Center (CIDC) qui a notamment été soliste au Boston Ballet ou encore au Béjart Ballet. Une fugace rougeur gagne les joues de son élève, dont l’assurance et la maturité auraient presque fait oublier l’âge.

A 15 ans, Carolina Guillaume, alias Nina, est l’une des rares Suissesses, et la seule Fribourgeoise au dire de son mentor, à avoir été sélectionnée pour le «prestigieux stage d’été de l’Ecole de danse de l’Opéra national de Paris, du 3 au 15 juillet». Un cap pour celle qui ambitionne de devenir professionnelle, étoile brillant bien au-delà du canton.

Une belle opportunité

«Il est difficile de s’imaginer quel est le niveau des autres. Je ne m’attendais pas du tout à être retenue», confie Nina, encore émue. Ce stage est l’un de ceux qui exigent une sélection préalable sur la base d’une vidéo, indique Cyril Tissot, directeur de l’Association suisse des professionnels de la danse. «Seuls quelque 200 candidats sur 1000 jeunes du monde entier sont retenus», appuie Roger Cunningham.

A Paris, Nina partage sa chambre avec une Japonaise et une Anglaise. Les cours sont intensifs: six heures par jour «avec de vrais instruments», apprécie celle qui est aussi pianiste. Elle se retrouve dans une salle avec 30 danseurs aux mêmes ambitions. «On s’évalue, on constate que l’autre fait quatre pirouettes quand on en fait trois. C’est une pression positive qui permet d’améliorer sa technique avec des professeurs renommés», relève celle qui dit s’être sentie «bien dans son niveau».

A-t-elle pris la grosse tête? «Au contraire! On voit des jeunes superforts autour de nous. Dans mon groupe, la plus jeune, 13 ans, était incroyable! C’est enrichissant.»

L'opportunité n’est pas tombée du ciel, selon son coach, qui salue son travail. «La danse exige une concentration constante. Tu n’as jamais le droit de te relâcher.» Mais pas au prix de blessures, relève-t-il. Pour les prévenir, une préparation physique ad hoc est obligatoire. Sur trois heures de ses cours, deux sont consacrées à l’échauffement-renforcement, notamment via une séance de pilates, détaille-t-il, assurant n’avoir ainsi jamais eu de blessure en 25 ans de carrière.

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