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Canton

Une cordée centenaire en Gruyère

La section gruérienne du Club alpin suisse fête cette année son siècle d’existence. Un succès croissant


13 avril 2023 à 22:36

Montagne » La section a contribué à produire des Nicole Niquille, première femme guide de montagne de Suisse, des Erhard Loretan, l’homme aux multiples 8000, ou des champions comme Rémi Bonnet ou Robin et Thomas Bussard. Ce n’est pourtant pas le mot «compétition», mais celui de «convivialité» qui vient aux lèvres du président, Pascal Monteleone, lorsqu’il parle du 100e anniversaire de la section gruérienne du Club alpin suisse. Une convivialité contagieuse, puisque les 67 membres masculins du 8 mai 1923 sont aujourd’hui près de 3000, dont un bon tiers de femmes, admises depuis 1978.

«Nous ne sommes pas une grande famille, mais une constellation de familles – sans esprit de clan – qui gravitent autour des cabanes, des courses du week-end, du jeudi, ou du mardi», sourit le président de la section. Et de fait, à la lecture de la plaquette éditée à l’interne pour ce 100e anniversaire, l’évolution de l’offre du CAS La Gruyère montre à quel point il a su s’adapter à une demande protéiforme.

Propositions à foison

L’an passé, la section proposait pas moins de 299 départs, pour des courses d’un jour à une semaine, locales, régionales, nationales ou à l’étranger. Des randonnées d’été ou d’hiver, de l’alpinisme, de l’escalade, de la raquette, du VTT, sans oublier les vias ferratas Tous les âges y trouvent leur compte et leur rythme, y compris les jeunes (250 membres) en mal d’expéditions ou les compétiteurs en quête de formation, grâce aux créations du Centre régional d’escalade sportive et du Centre régional ouest de ski-alpinisme, auxquelles le club gruérien prend part en 2012 et 2014.

«Nous ne sommes pas une grande famille, mais une constellation de familles.»
Pascal Monteleone

Mais, pour Pascal Monteleone, une spécificité de la section réside dans ses cabanes, ses «ports d’attache». Elle en compte six sous son gardiennage: l’Oberenegg, au nord-est de l’Hundsrügg (BE), depuis 1931; les Portes d’En Haut, au Niremont, depuis 1935; les Clés, au pied du Moléson, depuis 1936; les Marindes et Bounavaux, dans la réserve du Vanil-Noir, depuis 1967 et 1986 respectivement; et enfin le bivouac du Dolent, dans le val Ferret (VS), inauguré en 1973.

«Ces cabanes sont un paramètre important de notre histoire et donnent tout son sens au bénévolat. Beaucoup de membres artisans ont travaillé à leur aménagement. Chaque cabane a son équipe qui veille à l’entretien, au ravitaillement et à l’exploitation, et près de 200 gardiens s’y relaient, de semaine en semaine. Dolent mis à part, on y vient en journée, souvent pour manger une soupe en refaisant le monde, pour se retrouver «en famille», explique le président.

Sécurité croissante

Cette ouverture n’est pas le seul atout de la section. Elle bénéficie aussi de l’attrait croissant de la montagne, amplifié par la pandémie. Les cours avalanches ou de lecture de cartes, ainsi que les initiations théoriques et pratiques à la randonnée à skis ou à l’alpinisme sont toujours complets. «Les gens apprécient aussi qu’on leur suggère des sorties, qu’on les planifie et qu’on assure la sécurité.» Un thème sensible, qui se traduit aussi par une activité croissante et toujours plus experte de la colonne de secours de la Gruyère, née à la suite d’une avalanche trois fois mortelle à Moléson en 1941.

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