Logo

Canton

Un ballon suspect dans le ciel fribourgeois

Une résidente de Granges-Paccot dit avoir aperçu l’année dernière un ovni aux allures troublantes du ballon «espion» chinois abattu par l’armée américaine samedi passé


6 février 2023 à 21:53

Ballon » C’est lors d’une soirée de printemps, le 14 mai dernier, alors qu’elle admirait les étoiles avec sa famille dans son jardin, qu’une résidente de Granges-Paccot dit avoir aperçu dans le ciel, aux alentours de 22h10, une étrange silhouette blanche se déplaçant lentement à une altitude inhabituelle.

«Pas aussi haut qu’un avion de ligne, mais plus haut qu’une montgolfière», nous assure cette habituée des aéronefs, qui survolent régulièrement son jardin. Et d’ajouter qu’à aucun moment le ballon ne s’est éclairé, pouvant indiquer la présence de gaz qui aurait pu faire penser à une montgolfière. Or, la découverte récente d’un ballon «espion» chinois aux Etats-Unis a éveillé les soupçons de cette habitante de Granges-Paccot qui a alors signalé sa propre découverte à La Liberté.

Du côté de MétéoSuisse, rien à signaler. La station aérologique de Payerne envoie pourtant des ballons-sondes météorologiques deux fois par jour, un premier le matin à 12 h et un autre le soir à 00 h UTC. Ces aéronefs visant à récolter des données météorologiques survolent le Plateau fribourgeois pendant près d’une heure et demie avant d’exploser aux environs de 35 km d’altitude. Peu probable donc qu’un «ballon météo» ait pu survoler Granges-Paccot aux alentours de 22 h un soir de printemps.

Vol d’entraînement de Fribourg Challenge?

Outre l’hypothèse d’un engin chinois, il pourrait s’agir d’un ballon scientifique à haute pression destiné à la recherche, suggère Gonzague Romanens, expert radiosondage à MétéoSuisse. Plus plausible encore: un ballon à hydrogène employé lors d’un vol d’entraînement du Fribourg Challenge pour la coupe aéronautique Gordon Bennett, relève Laurent Sciboz. Discrets, blancs et d’un volume de 1000 m3, ces aéronefs semblent correspondre à la description du ballon aperçu à Granges-Paccot. Partant de Domdidier, les aérostats de l’équipage fribourgeois survolent la région nuit et jour une dizaine de fois par an, entre le printemps et l’automne et «s’observent très bien», ajoute Laurent Sciboz.

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus

Dans la même rubrique