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Grand Fribourg

Rien n’empêche une aide cantonale

L’arrêt du Grand Fribourg annule la manne cantonale de 100 millions. D’autres gestes sont possibles

Les Transports publics fribourgeois (TPF) présentent leurs nouveaux bus à batterie. Les trolleybus à batterie seront mis en service sur la ligne 1 petit à petit dès le changement d'horaire de décembre 2020. Photo Lib/Alain Wicht, Fribourg le 09.10.2020Alain Wicht/Alain Wicht/La LibertŽ

29 septembre 2021 à 00:33

Temps de lecture : 1 min

Grand Fribourg » De cent millions à zéro… L’aide extraordinaire promise par le Conseil d’Etat pour la fusion du Grand Fribourg s’est évaporée après l’échec du vote consultatif de dimanche. Elle le sera définitivement, si le projet ne débouche sur aucun mariage de communes. Didier Castella (plr) rappelait dimanche que ce geste financier rondelet ne valait que pour une fusion à neuf communes. Désormais, tout dépendra «du périmètre qui sera retenu. Le Conseil d’Etat devra ensuite se redéterminer sur ce montant», déclarait le ministre des Institutions.

Le geste du canton devait se monter précisément à 76,6 millions. Il s’ajoutait à l’aide ordinaire sur les fusions, fixée à 23,4 millions dans le cas d’un Grand Fribourg à 75’000 habitants. «Cette aide extraordinaire est destinée à améliorer des infrastructures qui serviront à tous les Fribourgeois», soulignait Georges Godel, le grand argentier cantonal, lors d’une soirée d’information à Fribourg, le 9 septembre. Encore faudra-t-il que le Grand Conseil et le peuple (consulté obligatoirement par référendum pour toute dépense au-dessus de 38,7 millions de francs) disent oui.

Certains opposants à la fusion jugent aujourd’hui que le principe «pas de fusion, pas de chocolat» ne tient pas. «Si le Conseil d’Etat veut investir, rien ne l’empêche de le faire et les besoins se montent à bien plus de cent millions. Il ferait quelque chose de concret pour l’attractivité du centre cantonal», estime Bruno Marmier, syndic écologiste de Villars-sur-Glâne.

Réalisations concrètes

Et de rappeler que le bas de laine promis n’est pas un «cadeau» aux communes mais qu’il doit servir à des réalisations concrètes. Le 20 août dernier, l’exécutif cantonal listait entre autres le projet Chamblioux-Bertigny, proche de l’Hôpital cantonal, une amélioration et des aménagements dans les transports publics ou encore l’achèvement de l’itinéraire cycliste de la Transagglo.

Pas besoin de fusion pour un soutien: le canton pourrait investir par le biais des agglomérations. C’est ce que suggèrent les députés Sébastien Dorthe (Matran) et Savio Michellod (Granges, Veveyse). «Le Conseil d’Etat prévoit-il de renforcer son soutien financier aux agglomérations?» demandent les deux libéraux-radicaux dans une question écrite déposée lundi.

La loi le permet

«Manifestement la fusion du Grand Fribourg n’est pas la piste que privilégient les citoyens. Le Conseil d’Etat peut quand même ouvrir le porte-monnaie, s’agissant d’investissements utiles», lance Sébastien Dorthe. La nouvelle loi sur les agglomérations (Lagg), entrée en vigueur le 1er janvier dernier, prévoit dans son article 4 que «l’Etat peut accorder un soutien financier (…) pour les mesures d’infrastructures de transports et de requalification des espaces publics, après déduction, le cas échéant, des subventions fédérales et des subventions cantonales prévues par d’autres lois».

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