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Canton

Pro Senectute célèbre ses 100 ans

La section fribourgeoise offre des prestations pour les seniors depuis 1923

100e anniversaire de Pro Senectute; inauguration des pistes de pétanque de Diabolo Menthe Photo Lib / Charly Rappo, Fribourg, 17.08.2023Charly Rappo/Charly Rappo / La Liberté

18 août 2023 à 23:20

Vieillesse » Pro Senectute Fribourg souffle ses 100 bougies. Pour l’occasion, la fondation sise au Passage du Cardinal, à Fribourg, s’offre des pistes de pétanque adaptées, destinées aux habitants du complexe d’à côté Diabolo Menthe, aux collaborateurs et aux voisins. Elle propose aussi un riche programme d’activités, présenté lors d’une récente conférence de presse (voir ci-après).

L’occasion de revenir sur l’histoire de l’institution, dont la mission est d’offrir des prestations aux personnes âgées.

La mission? Aider à survivre

«Pro Senectute a lutté, dès ses origines, pour l’introduction de l’AVS en Suisse. Aujourd’hui encore, la fondation est assez liée à la politique fédérale de la vieillesse: les relations sont fréquentes et étroites», explique Pierre Aeby, président du conseil de fondation.

«La stabilité de notre fondation est due au fait que nous sommes raccrochés à une organisation nationale.»
Emmanuel Michielan

Pour comprendre le contexte, remontons jusqu’en 1947 grâce à un feuillet historique réalisé avec l’aide de l’historien Jean-Pierre Dorand. Cette année-là, l’assurance-vieillesse est votée. Avant cela, il a fallu agir. Car si les seniors ne peuvent pas être aidés par leur famille ou la charité privée, ils doivent être recueillis dans des «asiles pour vieillards». Dans le canton, seules quatre institutions sont destinées aux personnes âgées, à côté de «maisons de pauvres». «Souvent, les gens assistés n’avaient pas le droit de vote et étaient mal vus socialement, car ils étaient à la charge des communes, qui n’avaient parfois pas les moyens. Le minimum était dépensé pour la nourriture», détaille Jean-Pierre Dorand.

Emue par cette situation, la Société suisse d’utilité publique, composée de philanthropes aidant les nécessiteux, crée formellement la fondation Pour la vieillesse en 1918. Des sections cantonales naissent, celle de Fribourg voit le jour en 1923. Il faut dire qu’une «enquête sur les vieillards» menée peu de temps auparavant établit noir sur blanc la nécessité d’un tel organisme: 473 seniors y déclarent être dans le besoin et ne pas être secourus. Un fonds cantonal de secours est créé, et une collecte est réalisée par des élèves d’école primaire.

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