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Canton

Pro Natura se tourne vers les forêts

L’association de protection de l’environnement s’apprête à créer de nouvelles réserves dans le canton

Le massif forestier, qui intéresse Pro Natura dans un vallon d’Haut-Intyamon, présente un mélange de feuillus et de résineux.

8 août 2023 à 22:08

Temps de lecture : 1 min

Nature » Elle possédait jusque-là essentiellement des zones humides et des prairies. L’association Pro Natura Fribourg se dirige désormais aussi vers l’acquisition de forêts. A l’occasion de ses 60 ans célébrés l’an dernier, l’ONG annonçait son projet de mettre 60 hectares de forêt en réserve dans le canton. Si rien n’est encore signé, elle est en voie d’atteindre son objectif, grâce à plusieurs tractations avancées dans le sud du canton.

«Soixante hectares, ce n’est pas grand-chose, c’est un objectif très symbolique», relativise Léo Constantin, chef de projet, en comparaison aux 42 000 hectares de forêt qui couvrent le canton. Sauf qu’il s’agirait d’une contribution bienvenue dans un canton où la proportion de réserves forestières – ces zones sans exploitation, où la fonction de biodiversité est prioritaire – reste loin de la cible de 10% (lire ci-dessous). «Il faut dire que ces projets prennent du temps et sont fastidieux», reconnaît le représentant de Pro Natura.

Première acquisition

Parmi les secteurs actuellement considérés par l’ONG, une forêt de 70 hectares dans un vallon de la commune d’Haut-Intyamon. C’est un membre d’une hoirie qui a contacté l’ONG sur conseil d’un forestier de l’arrondissement concerné. Si la tractation devait se concrétiser, cela en ferait l’une des plus importantes acquisitions forestières de l’ONG au niveau suisse, si ce n’est la plus importante, indique Léo Constantin.

«L’intérêt réside dans le prolongement d’une réserve existante», explique le chef de projet. «Ces forêts ont déjà actuellement une haute valeur écologique, avec des associations particulièrement remarquables comme des érablaies avec de l’alisier.» Pro Natura prévoit d’en faire une réserve forestière totale, c’est-à-dire sans coupe, ni entretien, ni plantation. Ce qui ne provoquerait pas de véritable changement pour ce secteur qui n’est de toute façon presque pas exploité à l’heure actuelle. «Mais notre but de protection est vraiment sur le long terme.»

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