Logo

Canton

Broye. première attaque du lynx en plaine

Un mouton d’un troupeau en transhumance a été tué par un lynx ce week-end dans la Broye


13 février 2023 à 23:09

Grand prédateur » Après le loup, c’est au tour du lynx de s’attaquer à un mouton en plaine, dans la Broye. Le félidé a tué l’animal dans la nuit de samedi à dimanche à Praratoud, sur la commune de Surpierre, a appris La Liberté. L’agneau faisait partie d’un troupeau de plus de 600 bêtes en transhumance. «C’est ma première attaque de lynx en 46 ans d’activité. J’ai entendu un bruit vers 22 h-22 h 30 mais je n’en ai pas fait cas, car je n’ai pas réussi à l’identifier. J’étais à 20 m de mon troupeau. Le lynx est tellement silencieux que mes chiens n’ont même pas réagi. Le troupeau a bougé deux fois dans la nuit. J’ai découvert qu’un agneau avait été tué le matin», témoigne le berger Pascal Eguisier.

Elias Pesenti, responsable du domaine faune terrestre et inspecteur de la chasse au Service des forêts et de la nature (SFN), indique que les chiens de berger – comme ceux de Pascal Eguisier – ne sont pas considérés comme des chiens de protection selon l’ordonnance fédérale sur la chasse. «Il n’y avait donc aucune protection. Nous ne savons pas où se trouvait exactement le mouton, s’il était éloigné du troupeau ou non.»

«C’est ma première attaque de lynx en 46 ans d’activité»
Pascal Eguisier

Pascal Eguisier ne veut pas dramatiser. «C’est vrai que c’est un phénomène assez nouveau en plaine. Cette attaque est gênante mais pas catastrophique. Il y a deux ans, j’ai été confronté au loup vers les Diablerets. Il fait davantage de dégâts dans le troupeau et ne consomme pas nécessairement. Le lynx s’attaque à une bête et mange au moins sa proie. Il y a peu d’attaques de ce type. Il faut accepter que ça arrive.»

Les indices l’attestent

Elias Pesenti relève qu’il s’agit de la première attaque «attestée» du lynx enregistrée dans la Broye et sur le Plateau fribourgeois depuis au moins 2013. Même si l’échantillon génétique a été envoyé ce lundi matin pour une analyse, les indices récoltés sur le terrain certifient que le prédateur était bien un lynx. «Le garde-faune s’est directement rendu sur place après l’appel du berger. Il a relevé l’échantillon génétique selon un protocole bien précis. Nous sommes certains à 100%. Les preuves? Le lynx étouffe sa proie. On a vu la trace de quatre canines et un hématome au niveau de la trachée. De plus, le lynx commence le plus souvent à consommer le train arrière de sa proie, ce qui était le cas pour le mouton à Praratoud.»

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus

Dans la même rubrique