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Pourquoi Fribourg fournit davantage d’officiers à l’armée? Réponse en graphiques

Des statistiques transmises par l’armée suisse le montrent: il y a proportionnellement davantage de promotions à des grades d’officier ou de sous-officier au sein de la population fribourgeoise que dans les autres cantons. Parmi les raisons invoquées, le bilinguisme et la proximité géographique avec la Berne fédérale. Explications sous la forme d’infographies interactives.

Grâce à nos infographies interactives (ci-dessous), découvrez pourquoi le canton de Fribourg a particulièrement la cote au sein de l'armée suisse. © Keystone/Photomontage: Florence Cerouter

29 novembre 2023 à 16:25

Temps de lecture : 1 min

Fribourg est actuellement le canton qui, proportionnellement, compte le plus de nominations à des grades d’officier, de sous-officier supérieur et de sous-officier. C’est le constat tiré de statistiques transmises par l’armée concernant les années 2020 à 2023 (voir infographies). En 2022, il y a ainsi eu un total de 326 Fribourgeois promus, ce qui représente 9,75 promotions pour 10’000 habitants. Il s’agit du taux le plus élevé du pays, juste devant Nidwald (9,68).

Un calcul similaire effectué pour les autres années sous revue montre un résultat comparable: Fribourg se retrouve systématiquement, avec Nidwald, parmi les deux cantons semblant en ce moment avoir la meilleure cote au sein de l’armée suisse. A noter que ces chiffres ne représentent pas le nombre total d’officiers et sous-officiers, mais bien le nombre de nominations à des grades situés plus haut dans la hiérarchie militaire, sachant évidemment qu’un combattant ne passe pas de recrue à colonel sans gravir les échelons intermédiaires.

 

Mais comment expliquer cet attrait de l'armée pour les gradés fribourgeois? Porte-parole de l’armée, Delphine Schwab-Allemand précise d’emblée: «Il n’existe pas de quotas, mais des besoins dans les formations selon les tableaux réglementaires (organisation des corps de troupes des formations). La langue peut quant à elle jouer un rôle dans l’incorporation d’un militaire, mais il n’existe pas de quotas linguistiques au niveau des promotions.» Il faut donc chercher les causes de ce phénomène ailleurs.

Une piste réside peut-être dans le fait que la part d’étrangers parmi la population fribourgeoise (23,7%) est légèrement inférieure à la moyenne suisse (26%). Or, il faut un passeport suisse pour servir sous les drapeaux. Toutefois, même en ne tenant compte que des citoyens suisses et pas de la population totale des cantons, Fribourg se retrouve en tête de classement. Autre facteur: parmi les habitants du canton de Fribourg, la part âgée de 20 à 39 ans est parmi les plus hautes (27,1%, contre 26% en moyenne nationale). Et bien sûr, c’est durant cette période de la vie que s’effectue la majeure partie d’un parcours militaire. Mais selon nos calculs, cela ne suffit quand même pas à expliquer l’importante proportion de gradés fribourgeois.

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