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Canton

Procès de la tuerie de Sorens. morts pour une vente de tracteurs

Le Tribunal de la Gruyère jugera dès lundi l’auteur de la double tuerie de Sorens en mars 2020

Deux Macédoniens, un père et son fils, âgés de 47 et 23 ans, domiciliés à Cugy sont morts sous les balles d'un éleveur (30 ans) de Sorens. Le drame dont l'origine est probablement dû à une vente de tracteurs qui a mal tourné, a eu lieu dans un chalet d'alpage appartenant à la famille du meurtrier présumé, situé dans le secteur des Prarys sur les hauts de Sorens. (prise de vue par drone) Photo Lib / Charly Rappo, Sorens, 27.03.2020Charly Rappo

31 janvier 2023 à 22:13

Justice » Lorsqu’ils ont poussé la porte du chalet de l’Obecca, au-dessus de Marsens, où un agriculteur sorensois âgé de 30 ans leur avait avoué avoir tué un père et son fils pour une sombre histoire de vente de tracteurs, les policiers fribourgeois ont découvert la scène d’un crime minutieusement préparé.

Les corps des deux victimes, des Macédoniens de 47 et 23 ans établis de longue date dans le Gros-de-Vaud, étaient immergés dans la fosse à purin, emballés dans un filet à foin lesté au moyen d’un couvercle de bouche d’égout. Tous deux portaient des blessures infligées au moyen d’un fusil de chasse. Non content de leur avoir tiré dessus à quatre reprises, le tueur les avait aussi violemment frappés au visage avec le canon et la crosse de l’arme.

Quelques heures avant ce bain de sang, soit le 24 mars 2020 en début d’après-midi, le jeune agriculteur, dont le procès pour assassinat, atteinte à la paix des morts et escroquerie s’ouvrira lundi devant le Tribunal de la Gruyère, était monté au chalet de l’Obecca. Selon ses déclarations aux enquêteurs, il avait ouvert et préparé la fosse à purin en soulevant, à l’aide d’un palan, une plaque du caillebotis qui la recouvrait. Il avait aussi amené avec lui la plaque d’égout, l’entreposant à l’extérieur de l’écurie, prête à l’usage. Puis il était retourné à Sorens pour travailler sur l’exploitation qu’il gérait avec son père.

Armé au rendez-vous

A 20 h, il avait rendez-vous avec les deux Macédoniens, qui lui réclamaient avec insistance la livraison des trois tracteurs d’occasion qu’il leur avait vendus ou, à défaut, le remboursement des 34’000 francs qu’ils lui avaient versés, en liquide, lors de deux rencontres dans le Gros-de-Vaud début mars. Sauf qu’il n’avait aucune intention de leur remettre les véhicules (dont deux ne lui appartenaient même pas) et ne disposait plus de l’argent, dépensé dans les acquisitions d’un cheval pour sa copine, d’un camion destiné au transport de l’équidé. Et d’un fusil de chasse.

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