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Canton

Les kidnappeurs du Schoenberg risquent des années de prison

Peines fermes requises contre les cerveaux présumés d’un kidnapping sur fond de rivalité entre bandes

Après avoir régulièrement occupé la justice depuis leur adolescence, les prévenus risquent cette fois de devoir purger de longues peines d’emprisonnement.

2 février 2023 à 02:01

Fribourg » Connus de la justice depuis leur adolescence, condamnés pour certains à de multiples reprises, quatre hommes âgés aujourd’hui de 21 à 25 ans vont devoir régler la note d’une longue série de délits ayant pour points communs la violence gratuite et/ou la commission en bande.

Mis en cause dans une multitude d’agressions et de rapines diverses, leurs tristes exploits sont détaillés dans un dossier remplissant vingt classeurs fédéraux, dont la compilation a nécessité trois ans d’instruction. Face à eux, une trentaine de victimes, parfois blessées dans leur chair et leur âme, demandent réparation.

Dans son réquisitoire-fleuve, le procureur général adjoint Raphaël Bourquin a demandé mercredi aux juges du Tribunal de la Sarine de les condamner à de longues peines de prison. Contre trois d’entre eux, initiateurs présumés de la séquestration, sur fond de rivalité entre bandes, d’un jeune Lausannois forcé à danser nu devant une foule rassemblée dans une cave du quartier du Schoenberg, le magistrat a requis des sanctions allant de trois ans et demi à quatre ans d’emprisonnement. Il a également demandé l’expulsion de deux d’entre eux, un Togolais de 21 ans (introuvable depuis le début du procès) et un Camerounais de 25 ans, pour une durée de cinq ans.

Un fémur brisé

Il a également requis 18 mois de prison contre le quatrième accusé. Pas impliqué dans la guéguerre des gangs opposant les membres d’une bande du Schoenberg à leurs rivaux lausannois de la Bourdonnette, il est mis en cause dans l’agression aussi gratuite que brutale (un fémur brisé…) d’un noctambule en gare de Fribourg, ainsi que dans une algarade en boîte sur fond de code d’honneur albanais. Bien que le jeune homme ait lui aussi occupé la justice des mineurs avant son transfert chez les adultes, le magistrat ne s’est pas opposé au prononcé d’un sursis, mais conditionné à des règles de conduite strictes – notamment l’abstinence d’alcool, qu’il a particulièrement mauvais.

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