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Les Chutes de Chavanettes, petit paradis désormais interdit aux automobilistes

Jusqu’à la fin août, les Chutes de Chavanettes, à Rue, ne seront plus accessibles qu’à pied ou à vélo

Les Chutes de Chavanettes Photo Lib/Corinne Aeberhard, Rue, 27.05.2023Corinne Aeberhard/St-Paul Médias SA

Aurélie Yuste

Aurélie Yuste

29 mai 2023 à 14:18

Temps de lecture : 1 min

Glâne » Une falaise sous le soleil éclatant – enfin. A ses pieds une cascade naturelle sous la frondaison et une petite grève où lézarder: «C’est une belle découverte», résumaient samedi Lorraine et Ilona, de Fribourg, ravies d’avoir débusqué les Chutes de Chavanettes sur un blog dédié aux cascades secrètes. «Nous, on a découvert ces chutes par les réseaux sociaux», explique Bryan Piller, qui vient pour la troisième fois de Villars-sur-Glâne pour barboter en famille dans la Broye. Les Gruériennes Patricia Layaz et Joëlle Bourqui, de leur côté, ont trouvé la chute via Facebook, malgré un GPS trompeur et une signalétique sommaire. Bref, la curiosité naturelle de Rue n’est plus un secret. Et c’est tout le problème.

Les riverains de ce paradis glânois vivent l’enfer. «La ville veut venir à la campagne, mais ne la respecte pas», résume l’un d’eux, pour qui les visiteurs de samedi, venus en petit nombre, à vitesse réduite et sagement garés au bout du chemin, seraient parfaitement tolérables. «Le problème, c’est la haute saison. Il y a jusqu’à 60 véhicules par jour qui passent sur cette route. Je vois défiler toutes les plaques du pays, et même des Français, des Allemands ou des Hollandais. Sans parler des camping-cars.»

Une litanie de maux

«Ce va-et-vient est insupportable», poursuit le riverain, qui tient à l’anonymat. «Beaucoup roulent à 80 km/h. Ça soulève une de ces poussières! Je dois laver mes vitres tous les quinze jours. Impossible de sécher le linge à l’extérieur. Evidemment, ils finissent par se parquer sur les propriétés, sur les champs, quitte à détendre les fils des clôtures. J’en ai même vu se garer sur le champ de maïs – des plans de 50 cm de haut – ou sur les foins – il a fallu monter la garde pour les ramasser… Sans parler de ceux qui se mettent en plein chemin agricole et empêchent l’accès aux champs. Ou ceux qui s’arrêtent dans l’herbe trempée et qu’il faut sortir avec le tracteur.»

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