Les Brandons de Payerne lancés au petit matin

Broye » Le Morgenstreich du carnaval de Bâle s’exporte dans la Broye. Les Brandons de Payerne, qui se dérouleront du 24 au 27 février, innovent pour cette 128e édition en lançant les festivités le 23 février à 5h23 du matin au son des quatre guggenmusiks payernoises avec le slogan «Tcheu c’est l’heure!!!». «C’est un peu le buzz de cette année. L’idée est d’organiser une sorte de diane où les guggens partiront de quatre endroits différents de la ville pour se rejoindre au pied de notre abbatiale pour un concert. Lorsque les Payernois, qui seront encore au lit, les entendront, ils se diront «Tcheu c’est l’heure, il faut que je me lève, c’est les Brandons!», a résumé hier devant les médias Vincent Marcuard, dit «Mizou», nouveau président du Comité des masqués, organisateur du carnaval.

Les cliques partiront à quelques minutes d’intervalle pour se retrouver sur la place du Marché. Le centre-ville sera plongé dans l’obscurité et les guggens défileront guidées par la lumière des flambeaux. «On est bien conscient que cette ouverture ne va pas plaire à tout le monde au centre-ville, mais le concept est de faire sortir les Payernois de leur lit pour venir partager un café croissant avant d’aller travailler et afin d’être chaud patate pour fêter les Brandons. Je remercie au passage les autorités communales pour leur soutien», poursuit le président en espérant que ce rendez-vous devienne une tradition.

Cantine de 500 m2

Après deux éditions blanches en 2020 et 2021 et une édition reportée d’un mois en 2022, le carnaval renoue avec ses habitudes en se déroulant 40 jours avant Pâques. Le village de fête sera à nouveau installé sur la place Paray-le-Monial avec une cantine de plus de 500 m2 sous laquelle seront montés deux scènes et deux bars. Il ouvrira ses portes le 24 février à 20 h et les fermera le dimanche dans la nuit au lieu du lundi soir. «Nous avons décidé de laisser, comme à l’époque, les Chineuses prendre la main sur les bistrots de la place», précise Loris Cornamusaz, responsable communication. Et Vincent Marcuard de rappeler avec regret que la nuit des Chineuses – durant laquelle les femmes se déguisent sans être identifiables et vont taquiner les hommes – est une tradition qui se perd.