Une étude révèle les stéréotypes dont souffrent les travailleurs de 50 ans et plus dans le canton
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2 août 2023 à 19:28
Emploi » Les travailleurs de 50 ans et plus souffrent parfois de stéréotypes liés à l’âge. Une étude, commandée par le canton à la Haute école de travail social (HETS-FR), montre que Fribourg n’échappe pas à la problématique. Le Conseil d’Etat examine plusieurs pistes.
Ce rapport fait suite à un postulat de la socialiste Chantal Pythoud-Gaillard (Bulle) et de l’ancien député Benjamin Gasser. Les recommandations formulées par la HETS-FR seront prises en compte dans le nouveau plan de mesures Senior+ pour les années 2024 à 2028 qui est en cours d’élaboration.
De manière générale, les constats de l’étude correspondent aux observations ailleurs en Suisse. La situation des travailleurs seniors est globalement positive dans le canton. «La pénurie actuelle du marché de l’emploi joue en leur faveur», précise la Direction de l’économie, de l’emploi et de la formation professionnelle (DEEF). Toutefois, des problèmes, relativement importants, touchent une partie d’entre eux. «Nous avons pu observer toute une série de discriminations liées à l’âge», rapporte Christian Maggiori, professeur ordinaire à la HETS-FR.
L’enquête s’appuie sur un panel de plus de 200 travailleurs seniors. Une quarantaine d’entretiens avec différents acteurs du monde du travail ont par ailleurs été menés. Les chercheurs se sont également basés sur les données statistiques de la Protection sociale et du marché du travail (SESAM).
Parmi les difficultés recensées, les travailleurs seniors ont moins de possibilités de promotion (35,5% des personnes interrogées), peuvent moins accéder à des formations (17,8%), se voient proposer des tâches moins intéressantes (17,2%) ou reçoivent des évaluations plus mauvaises (11,3%) pour un travail égal en comparaison de leurs collègues plus jeunes.
Un quart du panel déplore également des remarques dégradantes de la part de l’entourage professionnel. La situation peut varier selon les domaines. Les personnes moins formées et celles souffrant de difficultés financières sont plus vulnérables.
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