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Canton

L'enquête piscicole fait des vagues

Le rapport sur la pisciculture d'Estavayer et le manque de rapidité du Conseil d'Etat agace les députés

Mise en service l'hiver dernier, la pisciculture cantonale souffre de multiples dysfonctionnements techniques. Les adaptations pourraient coûter plusieurs milliers de francs. Photo Lib/Vincent Murith, Estavayer-le-Lac, 28.06.2017Murith Vincent/Vincent Murith / La Liberté

8 octobre 2021 à 00:10

Temps de lecture : 1 min

Grand Conseil » La tempête était attendue. Le rapport sur la débâcle de la pisciculture d’Estavayer a suscité de vives réactions dans les rangs du Grand Conseil, ce jeudi matin. La commission d’enquête parlementaire (CEP), qui a mis au jour de nombreux dysfonctionnements, des conflits dans les services d’Etat, et pointé des responsabilités politiques au plus haut niveau, a résumé les points saillants de l’enquête (lire ici) par la voix de son président, Roland Mesot (udc). De nombreux orateurs s’en sont émus: «Les conclusions de ce rapport font mal, c’est une honte pour le canton», a notamment lancé le Broyard Cédric Péclard (vcg), membre de la CEP.

Un autre point d’agacement a été évoqué par la majorité des intervenants: le manque d’empressement du Conseil d’Etat à répondre à la motion populaire déposée le 19 février 2020. Celle-ci exige un redémarrage des installations piscicoles. «J’ai l’impression que le Conseil d’Etat joue la montre, et c’est révoltant. D’autant que nous avons le sentiment que sa réponse à cette motion sera identique à ce qu’il avait déjà décidé», a lancé la Broyarde Nadia Savary (plr), elle aussi membre de la CEP. Au moins, que l’exécutif cantonal traite cet objet en novembre et ne le repousse pas à une nouvelle législature, ont souhaité de nombreux orateurs.

La CEP s’est prononcée pour un redémarrage de l’installation, sommairement chiffré à 1,4 million de francs, alors que le Conseil d’Etat avait décidé en décembre 2019 d’y renoncer et de profiter des installations de Colombier (NE) pour repeupler le lac en poissons. «La demande de la commission est unanime. Et ne nous dites pas que cette CEP est un nid de Broyards. La majorité de ses membres ne sont pas des élus de la Broye, et tous les partis y étaient représentés», a souligné Eric Collomb (centre). «Il est hors de question que cette pisciculture serve de hangar à bateaux ou de bureaux pour les garde-faunes. Nous voulons un traitement de cette motion avant les élections», a grondé Jean-Daniel Chardonnens (udc).

Pas d'urgence

Malgré la pression du Parlement, le Conseil d’Etat n’a rien promis ce jeudi pour la session de novembre. «Nous ferons ce qui est possible, mais nous ne pouvons pas répondre en 48 heures, d’autant que cette décision devra être prise par le collège gouvernemental», a déclaré son président, Jean-François Steiert. Et de faire remarquer que le rapport de la CEP ne fait que chiffrer un redémarrage possible de l’installation alors que des analyses sont nécessaires.

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