Le peintre amoureux de nature

Fribourg » Que faire après qu’une terrible maladie a frappé? Chez Hubert Fernandez, la réponse se trouve accrochée aux murs. Des tableaux à l’aquarelle, à l’acrylique ou à l’huile semblent occuper chaque mètre carré. Autant de fenêtres sur l’ailleurs, pour le peintre âgé de 58 ans, dont la maison est devenue le royaume.

Atteint d’un cancer au cerveau, il s’est fait retirer une tumeur en 2017, et a dû abandonner la peinture en extérieur et les randonnées en montagne qu’il affectionnait tant. «Dans ma situation, je n’espère pas vivre encore une dizaine d’années», dit-il. C’est pourquoi il a arrêté son métier d’enseignant en dessin au Collège Saint-Michel pour se consacrer pleinement à l’art, comme artiste peintre, et aimerait mieux faire connaître ses œuvres. «Je suis quelqu’un d’assez discret, et je commence à sortir de ma coquille. Très peu de monde a vu mon travail, alors que j’ai 200 à 300 tableaux.» Il a récemment sorti un livre présentant quelques-unes de ses œuvres, disponible à la librairie Albert le Grand, à Fribourg.

La maison d’Hubert Fernandez, dans la capitale, est aussi son atelier. Dans une pièce, on trouve des palettes, des pinceaux, des tubes de peinture et, soigneusement alignés, des dizaines de tableaux. «Je suis quelqu’un de très méticuleux, de perfectionniste, de soucieux et de fataliste, voire pessimiste», glisse-t-il. Replongeant dans ses souvenirs, celui qui a grandi à Estavayer-le-Lac explique que le dessin lui a servi à se démarquer, alors qu’il était «chétif et timide». Et de feuilleter un classeur rempli de caricatures, réalisées par exemple lorsqu’il étudiait au Collège Saint-Michel et croquait ses professeurs.