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Canton

Grand Fribourg. le cinquième projet d’agglo est lancé

Le projet portant sur l’urbanisation et les transports a été plébiscité par le conseil de l’entité

Les crédits relatifs au lancement du Projet d’agglomération de cinquième génération ont été validés à l’unanimité par le Conseil de l’agglomération de Fribourg.

1 juin 2023 à 04:01

Grand Fribourg » C’est officiel! Le Projet d’agglomération de cinquième génération (PA5) a été lancé. Comme ses prédécesseurs, celui-ci se situe entre un plan d’aménagement local et un plan directeur cantonal, et vise à coordonner le développement de l’urbanisation et des transports. Il sera constitué d’un catalogue de mesures proposées par les communes membres de l’agglomération de Fribourg. Le crédit d’étude de 690’000 francs relatif à son lancement a été récemment avalisé à l’unanimité lors de la séance du conseil de l’institution.

Pourtant rien n’était joué d’avance, car contrairement aux autres PA, celui-ci se heurte à un changement de taille: l’agglo va devenir une association de communes, afin de se conformer à la nouvelle loi cantonale sur les agglomérations. Son périmètre sera plus grand que l’actuel. Le hic, c’est que le calendrier des PA est fixé à l’échelle nationale et ne peut donc pas se calquer sur les dispositions de cette nouvelle loi.

Obtenir les subventions

Mais le Comité d’agglomération a trouvé la solution pour lancer le PA5 malgré tout. Sans cela, l’institution serait passée à côté des importantes subventions notamment accordées par la Confédération pour chaque projet d’agglomération en Suisse, pour la période 2028-2032. En clair, les dix communes actuelles de l’agglo vont lancer le PA5. Mais les communes de la future association de communes pourront aussi participer. Elles devront s’engager d’ici fin août sur une base contractuelle, qui reposera sur une répartition financière calculée en fonction du nombre d’habitants. Cette stratégie n’est pas inédite. Certaines communes singinoises s’engagent ainsi dans les projets d’agglomération bernois, indique le message présenté lors de la séance.

«Chaque projet doit bénéficier à la région dans son ensemble»
Félicien Frossard

Reste que le périmètre de la future association de communes est flou pour l’instant. La préfète Lise-Marie Graden, chargée par la loi de mener le processus de constitution de cette entité, précise que toutes les communes faisant partie du périmètre fédéral d’agglomération peuvent s’engager dans l’élaboration du PA5 (autrement dit, 30 communes principalement sarinoises). Le secrétaire général Félicien Frossard précise: «L’agglo veillera toutefois à ne signer avec les communes intéressées que si le périmètre présente une certaine continuité territoriale. De plus, il doit y avoir une coordination entre urbanisation et transports. Chaque projet doit bénéficier à la région dans son ensemble pour recevoir des subventions. Par exemple, quelques places de parkings à vélos dans une commune seraient recalées, contrairement peut-être à un grand parking à vélos vers une gare.»

Fin de la solidarité

Ce procédé a une conséquence: le principe de solidarité appliqué dans les PA antérieurs est abandonné. Chaque commune ayant déposé une mesure dans le cadre du PA5 devra la financer et la mettre en œuvre elle-même. De quoi susciter des inquiétudes: «Cela risque de porter préjudice à la réalisation des mesures et de faire revenir à un esprit de clocher», a redouté Dimitri Küttel (centre, Villars-sur-Glâne) lors de la séance du conseil. Lise-Marie Graden a répondu que la suppression de la solidarité ne concernait que le PA5: «On ne sait pas ce qui se passera dans le PA6 et les projets d’agglomération suivants.»

Le libéral-radical Michel Moret, syndic d’Avry, avait une autre question: «Que se passera-t-il si la nouvelle association ne veut pas porter ce PA5, qu’elle n’a pas mis en place? Quelles bases légales peuvent l’obliger à assumer?» La préfète ne se fait pas de soucis en l’état: «Les communes qui signeront pour un PA5 seront vraisemblablement celles qui voudront poursuivre dans ce programme d’agglo, donc nous ne prenons pas tant de risques.»

1,12 million

En francs, le coût de l’élaboration du PA5

L’élaboration du PA5 coûtera environ 1,12 million de francs, avec un subventionnement cantonal de 300 000 francs au maximum. La première étape sera un diagnostic qui consolidera les connaissances du territoire. Viendront l’élaboration de la stratégie et des mesures concrètes. Le projet devra être déposé au plus tard en 2025 auprès de la Confédération.

Contactés, des exécutifs de communes sarinoises qui devraient faire partie de l’association de communes indiquent ne pas encore avoir discuté de la possibilité d’intégrer le PA5. Beaucoup saluent d’ores et déjà cette option. «Une réflexion aura lieu pour d’éventuelles annonces de projet», indique le syndic Jean-Pierre Corpataux, dans le cas de Neyruz.

 

Trois arrêts de bus rétablis à Givisiez

Trois arrêts abandonnés à Givisiez en 2019 seront remis en fonction à partir de la fin du mois d’août.

Les arrêts de bus Corbusier, Jean-Prouvé et Osses, à Givisiez, seront rétablis, a annoncé le Comité de l’agglomération de Fribourg lors d’une récente séance du conseil de l’institution. Ceci dès fin août. Telle est la réponse à une motion (devenue postulat) demandant le rétablissement de la desserte et déposée en 2022 par trois conseillers de Givisiez, Daniel Berset (sans parti), Didier Carrard (plr), Benoît Descloux (sans parti), et Léo Sapia (Fribourg, vert).

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