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Canton

Le Bulle-Broc fait trop de bruit mais les TPF n'ont «pas de baguette magique»

Les TPF tentent d’apaiser des riverains de la nouvelle voie normale, mis devant le bruit accompli

En décembre dernier, la voie normale a fait irruption dans la vie des riverains à la cadence à la demi-heure.

28 juin 2023 à 04:01

Bulle-Broc » «Etes-vous conscient que, du jour au lendemain, nous n’avons plus de vie?» Le cri émane d’un riverain de la ligne de chemin de fer Bulle-Broc Fabrique. Lundi à Broc, comme une centaine d’autres personnes, il assistait à une séance d’informations organisée par les Transports publics fribourgeois (TPF), rééditée mardi à Bulle.

L’objet de la soirée: les «nombreuses réclamations» de voisins des rails (1500 ménages à moins de 50 mètres), des riverains usés par le bruit depuis l’entrée en service de la voie normale, en décembre. «Ce bruit apporte son lot de souffrances. On le comprend», répond en substance Serge Collaud, directeur général des TPF. «Nous sommes là pour vous entendre. Nous avons conscience de la situation. Mais nous n’avons pas de baguette magique. C’est un fait, malheureusement.»

Du bruit

Le cauchemar est manifeste: l’auditoire parle de «sifflements» ou de «bruits sourds». Ici, «on n’entend plus la télé ou le téléphone». Là, on dort désormais fenêtres closes, on vit loin du balcon. Et il n’y a pas de répit: «Le train nous réveille à 5 h 45, et ensuite, c’est toutes les 15 minutes», résume une voix. «Ça va au-delà de minuit», ajoute un écho. Certains signalent les lignes électriques qui «claquent». Ou les vibrations qui secouent les murs, les verres et les nerfs.

«Le train nous réveille à 5 h 45, et ensuite, c’est toutes les 15 minutes»

 

En décibels

Entre mai et juin, le bureau EcoAcoustique a réalisé des mesures dans huit bâtiments «représentatifs de différents secteurs» de la ligne. Un premier diagnostic «rapide», souvent à 5 dB près, effectué «au milieu des fenêtres ouvertes». Pour les TPF, il s’agissait d’«évaluer si les nuisances sonores émises par les trains respectent le cadre légal».

Trois des huit points sont jugés critiques. Rue Champ-Fleuri, à Bulle, le sonomètre affiche en moyenne 65 dB le jour et 49 dB la nuit, au lieu des valeurs limites respectives de 60 et 50 dB. Un site tourain, rue du Bosquet, tutoie la norme: 59 dB le jour, au lieu des 55 dB tolérés, et 44 dB contre 45 dB la nuit. Troisième site critique: la courbe de Pra-Riond (Epagny). Ses 58 dB frisent les 60 dB légaux le jour. Ça crisse moins la nuit.

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