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L’association Nouveau Départ, cet appui pour les victimes de violences

Avec Anne Jeanneret, l’association Nouveau Départ vient en aide aux victimes de violences conjugales


10 janvier 2023 à 19:22

Temps de lecture : 1 min

Rossens » Elle a su se battre, pour s’offrir un nouveau départ dans la vie et veut désormais offrir cette chance aux autres. Résilience semble être le mot-clef d’Anne Jeanneret. Enfant, la Fribourgeoise trentenaire a été victime de maltraitance – elle en témoigne dans un livre paru en 2020 –, puis de violences conjugales.

Depuis lors, elle s’est relevée et a fondé l’association Nouveau Départ en octobre 2021. Basée à Rossens, celle-ci vient en aide aux personnes victimes de violences conjugales et domestiques en Suisse romande. Elle s’adresse en particulier aux femmes enceintes, aux jeunes parents et aux enfants. L’association, qui devrait bientôt être reconnue d’utilité publique selon sa fondatrice, vit de dons. En fin d’année dernière, elle a pu offrir des cadeaux de Noël aux enfants de l’association, ainsi que des activités en famille, grâce notamment à un partenariat avec une enseigne de jouets du canton.

Depuis sa création, l’association a épaulé une vingtaine de familles dont une quarantaine d’enfants, ainsi qu’un homme. Elle compte trois personnes au comité et six bénévoles fixes, dont une criminologue basée à Genève.

Permanence et suivi

Nouveau Départ propose plusieurs services gratuits: une permanence téléphonique qui se décline aussi en messages et SMS – «Les jours de fête lorsque les autres services sont fermés, nous en recevions une centaine par jour!» Mais aussi des visites à domicile, assurées par la fondatrice, ainsi qu’un accompagnement personnalisé de durée et nature variées: «Cela peut être de se rendre chez un avocat, accompagner une personne chez le médecin après un viol, offrir un ticket de train pour qu’elle puisse voir ses enfants, ou simplement l’écouter.»

Un suivi au cas par cas, car les violences elles-mêmes prennent des formes multiples: psychologiques, physiques, financières ou administratives, comme cette femme qui a fait de hautes études en Tunisie mais qui a suivi ici son mari, et se retrouve perdue devant ses impôts, explique Anne Jeanneret. Dans les situations les plus complexes, les bénéficiaires sont aiguillés vers d’autres associations.

Des demandes croissantes

En l’occurrence, des structures telles que Solidarité Femmes ou le centre LAVI existent déjà dans le paysage fribourgeois, assurant un suivi dans ces situations. Cette nouvelle association ne fait-elle pas doublon? Elle s’inscrit plutôt en «complémentarité», en palliant certains manques, assure sa fondatrice.

Le centre LAVI n’offre pas de service de permanence téléphonique, contrairement à Nouveau Départ. Et le numéro de cette dernière a l’avantage de ne pas être identifiable, contrairement à celui du centre Lavi ou de la police, si la personne est surveillée par son compagnon, relève Anne Jeanneret. Autre atout de l’organisation: grâce à un réseau de connaissances, sa responsable peut mettre très rapidement à disposition de toute personne menacée deux appartements sûrs. Et ce, même si la personne n’habitait pas dans le même foyer que son bourreau, relève Anne Jeanneret.

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