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Canton

Procès de deux ex-dirigeants du Groupe Boschung. l’accusation s’écroule

La majorité des faits reprochés à deux anciens responsables du Groupe Boschung sont prescrits

Le Ministère public fribourgeois accuse les prévenus de s’être enrichis en vendant des véhicules utilitaires à des collectivités publiques à des prix largement surfaits.

3 mai 2023 à 04:01

Justice » Coup de théâtre au Tribunal pénal économique du canton de Fribourg (TPE), où a repris mardi le procès de deux ex-dirigeants du Groupe Boschung – dont l’un des héritiers de la dynastie singinoise régnant sur le marché des véhicules d’entretien pour routes et aéroports – accusés de détournements de fonds.

Au grand dam du Ministère public et des deux plaignants, qui ne sont autres que les frères du principal accusé, les juges ont constaté la prescription de la majeure partie des faits contenus dans l’acte d’accusation de la procureure Liliane Hauser. Conséquence: ni le prévenu singinois âgé de 59 ans, ni son coaccusé de 69 ans, d’origine russe et ancien responsable d’une filiale moscovite du groupe, ne devront répondre des faits survenus en Russie entre 2007 et 2008.

Pour rappel, les deux hommes sont soupçonnés de s’être enrichis de plusieurs millions de francs aux dépens de leur propre société et de plusieurs clients de celle-ci, dont la ville de Moscou et son aéroport international de Cheremetievo. Selon l’acte d’accusation, ils auraient utilisé des sociétés écrans comme intermédiaires entre le Groupe Boschung et ses clients sur le territoire de la Communauté des Etats indépendants (CEI). Ces deux entreprises négociaient des contrats d’acquisition de machines avec le groupe singinois aujourd’hui installé à l’Aéropôle de Payerne, puis les revendaient à leurs acquéreurs finaux en les surfacturant. La ville de Moscou avait ainsi versé 35 millions de francs pour 16 balayeuses souffleuses et quatre camions destinés à l’entretien de son périphérique, véhicules que les deux prévenus n’auraient payé que 22,6 millions.

Contre-attaque

Selon l’accusation, la différence serait allée dans les poches des accusés, via une société de consulting basée en Russie, respectivement une demi-douzaine d’entreprises offshore créées par le duo dans des paradis fiscaux, par l’intermédiaire desquelles étaient gérés des comptes bancaires monégasques.

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