Logo

Canton

La Pati peut s’installer à Payerne

Après un refus début novembre, le parlement a donné son feu vert au déménagement de la société

La Pati SA est actuellement basée à Rossens.

17 décembre 2021 à 20:21

Temps de lecture : 1 min

Broye » La deuxième fois aura été la bonne. La société La Pati SA, actuellement basée à Rossens, pourra déménager dans la zone industrielle Champ-Cheval, à Payerne. Le parlement local a accepté (43 oui, 15 non et une abstention), jeudi soir lors de sa séance, de créer un droit de superficie distinct et permanent en faveur de l’entreprise de l’ancien hockeyeur Antoine Descloux. Les débats, qui ont duré plus d’une demi-heure, ont néanmoins été nourris. Une demande a en outre été faite pour que le vote se fasse à bulletin secret, suivie d’une autre pour que celui-ci soit nominal. C’est cette dernière requête qui a eu les faveurs de la majorité.

«Je suis très content de la décision du Conseil. La venue de La Pati apporte non seulement des emplois à Payerne mais aussi une patinoire qui pourra être utilisée par nos écoles et notre population», a réagi le syndic Eric Küng à l’issue de la soirée.

Doutes soulevés

Pour rappel, la société qui commercialise des patinoires souhaite déménager son siège social dans le chef-lieu de la Broye-Vully. Elle prévoit de construire en plusieurs étapes deux bâtiments – un pour l’administratif et l’exploitation, et un autre destiné à la location pour les entreprises partenaires de la société – ainsi qu’une patinoire provisoire qui serait accessible aux écoles et à la population. Le coût du chantier est estimé 26 millions de francs.

Le législatif a refusé de justesse cet objet début novembre. Certains conseillers avaient notamment des doutes sur la solvabilité de l’entreprise. La municipalité a donc présenté un second préavis tentant de répondre aux questions soulevées. Elle a notamment indiqué que la société avait fourni un extrait du registre des poursuites attestant qu’elle ne faisait l’objet d’aucune poursuite. Elle a également rassuré concernant le nombre de places de parc à disposition. Comme en novembre, la commission financière et celle devant étudier le préavis étaient favorables. Un collectif citoyen a également déposé une pétition en faveur de la société signée par plus de 1000 personnes. Pourtant, ce n’était pas assez pour certains conseillers.

«Il y a plusieurs zones d’ombre. Il manque d’arguments convaincants et de réponses claires», commente Stéphanie Savary (pvl). Et Urs Berchtold (udc) d’ajouter: «Je suis étonné de discuter à nouveau de ce préavis. Nous avons déjà voté à ce sujet. Fondamentalement, rien n’a changé.» L’aspect écologique est également soulevé par la conseillère Léa Bucher (Parti socialiste et indépendant): «Installer une glace artificielle en plaine alors que les glaciers fondent, c’est un déni de la situation climatique actuelle. L’entreprise fait des efforts à ce niveau, mais ce n’est pas assez.»

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus

Dans la même rubrique