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Canton

La moule quagga s'en prend aux canalisations

Dans le lac de Neuchâtel, la moule quagga colonise des conduites d’eau de communes broyardes


18 avril 2023 à 18:27

Temps de lecture : 1 min

Ecosystème » La moule quagga cause d’importants problèmes aux distributeurs d’eau potable qui pompent l’or bleu dans le lac de Neuchâtel. Cette espèce invasive et résistante s’attaque aux conduites lacustres. Le hic est que la prolifération est extrêmement rapide et peut conduire à une détérioration des conditions hydrauliques. Pour la commune d’Estavayer, qui fait partie du réseau du Groupement d’adduction d’eau de la Crête de Châtillon, le temps presse. L’Association intercommunale pour l’alimentation en eau des communes vaudoises et fribourgeoises de la Broye et du Vully (ABV) connaît les mêmes problèmes.

Si aucune mesure n’est entreprise rapidement du côté d’Estavayer-le-Lac, la distribution d’eau potable aux citoyens et aux industries pourrait ne plus être assurée. Et le chauffage à distance du Groupe E, qui alimente notamment l’Hôpital intercantonal de la Broye et l’EMS les Mouettes à Estavayer-le-Lac, se retrouverait à l’arrêt forcé par manque d’eau. Afin d’éviter le scénario catastrophe, les autorités staviacoises ont opté pour les grands moyens: investir 847’000 francs pour un imposant système de curage des conduites. Le parlement local a donné récemment son feu vert.

Résiste à 5 degrés

La moule quagga, originaire de la mer Noire, est beaucoup plus résistante que la moule zébrée. Elle donne davantage de fil à retordre aux distributeurs d’eau car elle est capable de se reproduire à des profondeurs supérieures à 100m ou jusqu’à des températures de 5 degrés. Et de coloniser des fonds sablonneux. «Les larves arrivent à remonter dans les conduites pour atteindre le système de traitement de l’eau. Elles se fixent sur les installations, grandissent pour former des tapis de moules, qui au fil du temps réduisent le diamètre du tuyau et limite ainsi le débit de l’eau pompé», résume Elise Folly, cheffe du secteur eaux superficielles du Service fribourgeois de l’environnement.

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