La campagne coûtera 280 000 francs

Politique » Qui de la centriste Isabelle Chassot ou du socialiste Carl-Alex Ridoré succédera à Christian Levrat au Conseil des Etats? Il faudra attendre l’élection complémentaire du 26 septembre prochain pour le savoir. Mais ce qui est sûr, c’est que les deux candidats en lice disposeront de ressources financières relativement similaires, avec toutefois un léger avantage pour Carl-Alex Ridoré. C’est ce que démontrent les informations dévoilées hier par la Chancellerie d’Etat. En effet, en vertu de la nouvelle loi cantonale sur le financement de la politique, les organisations politiquement impliquées doivent désormais rendre public leur budget de campagne provisoire six semaines avant le scrutin (voir ci-dessous).

Le Centre livre deux documents, l’un au nom du parti et l’autre au nom du comité de campagne. En tout, les recettes s’élèvent à 135’000 francs. Côté socialiste, la Chancellerie ne fournit qu’un seul budget, de 5’000 francs, au nom de l’Alliance de gauche réunissant le PS, les Verts et le Centre gauche-PCS. Mais il s’avère qu’il faut y ajouter un deuxième document, manquant sur le site internet de l’État, au nom du Parti socialiste. Il nous est finalement fourni directement par Alizée Rey, présidente du PS fribourgeois. Verdict: Carl-Alex Ridoré peut compter sur des ressources totales de 148’500 francs. «Nous avons compté de manière très large, car nous avons établi ce budget au début du mois d’août et avons aussi tenu compte d’un éventuel second tour, alors qu’il n’y en aura pas», précise Alizée Rey.

Deux dons annoncés

Seuls deux dons dépassent la limite au-delà de laquelle leur origine doit être dévoilée, soit 5’000 francs pour les privés et 1’000 francs pour les entreprises. Les deux sont en faveur d’Isabelle Chassot. Il s’agit d’une enveloppe de 30’000 francs venant du Centre Suisse et d’une contribution de 1’500 francs de la part de la société singinoise TR Invest AG, qui appartient à l’ancien député centriste Thomas Rauber. Néanmoins, le Centre peut compter sur une multitude de petits donateurs réunis sous l’étiquette «Autres dons et libéralités», représentant 53 500 francs. «La plupart des dons que nous recevons s’élèvent à quelques centaines de francs, rarement davantage. Par ailleurs, il arrive que les entreprises qui auparavant donnaient 2’000 ou 3’000 francs donnent aujourd’hui moins parce qu’elles ne veulent pas que leurs noms apparaissent publiquement sur le site de l’Etat de Fribourg», relève Damiano Lepori, président du Centre fribourgeois.