Après un tournus de dix ans dans les districts, la Bénichon du Pays de Fribourg renonce à sa formule initiale, faute de candidats pour organiser cette grande fête sur trois jours.
Partager
17 février 2024 à 19:45
La Bénichon du Pays de Fribourg revoit sa stratégie: le comité de pilotage de cette entité renonce à la formule d’une manifestation sur trois jours. Lancée en 2013 par Terroir Fribourg, cette grande fête populaire avait lieu chaque année dans un district différent. Le comité de pilotage souhaite désormais se concentrer sur l’organisation de la bénichon des entreprises et la promotion du menu de bénichon à travers les bouchers et les restaurateurs.
La Bénichon du Pays de Fribourg s’est tenue successivement à Fribourg, Bulle, Planfayon, Romont, Estavayer, Ecuvillens et Cormondes. La manifestation n’a pas pu avoir lieu à Châtel-Saint-Denis en raison de la crise sanitaire. «Il y a dix ans, la bénichon avait perdu un peu de son importance», indique Christophe Renevey. «L’idée était de relancer cette tradition en faisant un vrai événement. Cet objectif a été atteint: des bénichons s’organisent par exemple à nouveau chaque année à Estavayer et Romont», souligne le directeur adjoint de l’Union fribourgeoise du tourisme (UFT) et président du comité de pilotage de la Bénichon du Pays de Fribourg.
Cet événement avait pour but de faire connaître cette tradition fribourgeoise aux touristes et aux nouveaux habitants du canton. La manifestation avait ses incontournables: un repas pour les entreprises le vendredi et une fête publique durant le week-end avec un marché des artisans, des animations pour les enfants et le menu de bénichon. L’organisation et le financement étaient entièrement assurés par des comités d’organisation locaux. Garante de l’événement, l’association Terroir Fribourg s’assurait du respect du menu et de certaines traditions sous la forme d’une charte.
«A la suite du Covid-19, c’est devenu plus difficile de trouver des grandes communes ou des chefs-lieux pour organiser la manifestation»
Christophe Renevey
Selon les années, l’événement a attiré entre 10 000 et 25 000 personnes. Le comité de pilotage ne renonce-t-il pas à une formule gagnante? A ses débuts, la manifestation a reçu le soutien de la Nouvelle politique régionale, à hauteur de 300 000 francs pour les trois premières éditions. «Nous avons ensuite eu la chance d’avoir le soutien de Fribourgissima, l’association de promotion de l’image du canton de Fribourg, et d’autres acteurs pour la partie promotionnelle. Actuellement, nous n’avons plus forcément les moyens financiers pour faire cet encadrement», indique Christophe Renevey.
Une fois le tour des districts réalisé, la dynamique des premières années est retombée. «A la suite du Covid, c’est devenu plus difficile de trouver des grandes communes ou des chefs-lieux pour organiser la manifestation», explique le directeur adjoint de l’UFT. Chaque édition a fini en positif. Mais pour les comités d’organisation locaux, il y avait quand même un certain risque financier.»
A l’avenir, le comité de pilotage ne s’associera plus aux bénichons locales. «Mais chaque région va continuer à faire vivre sa bénichon. La communication et la promotion autour de cette tradition vont aussi se poursuivre, mais de manière différente», insiste Pierre-Alain Bapst, directeur de Terroir Fribourg. Le comité de pilotage souhaite se lancer dans l’organisation d’une bénichon des entreprises. «C’est devenu un événement où l’économie fribourgeoise et les politiciens se rassemblent, à l’image de l’Apéritif de printemps de la Chambre fribourgeoise du commerce», compare Christophe Renevey.
Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus
Ce dimanche 3 mars, près de 58% de la population fribourgeoise a accepté la recapitalisation des Transports publics fribourgeois (TPF) à hauteur de 60 millions de francs. Un résultat qui s’explique notamment par le vote des plus grandes communes, assez largement favorables à cette dépense.
