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Canton

L’Hôpital fribourgeois dans la galère

L’HFR jongle au quotidien avec un manque de lits. Deux cadres de l’institution témoignent

Hôpital cantonal sous tension, manque de personnel, trop de patients Dre Anne-Catherine Barras, médecin-cheffe du Département de médecine interne Suzanne Horlacher, responsable Capacity management. Photo Lib / Charly Rappo, Fribourg, 29.12.2022Charly Rappo/Charly Rappo / La Liberté

30 décembre 2022 à 02:01

Temps de lecture : 1 min

Surcharge » L’Hôpital fribourgeois (HFR) disait être soumis à «une pression extrême» au début du mois. La situation n’a pas changé en quatre semaines. Au contraire: les cas de grippe, de Covid-19 et de bronchiolite surchargent une institution qui souffre déjà d’un manque de lits et de personnel de manière chronique. Certaines opérations non urgentes doivent être reportées.

«Les équipes tiennent le coup mais nous le payons cher. La charge est forte sur le personnel et je ne sais pas combien de temps nous allons tenir dans cette situation», prévient la doctoresse Anne-Catherine Barras, médecin-cheffe ad interim du département de médecine interne. La situation a également des conséquences sur la prise en charge des patients, dont certains disent leur agacement ou leur inquiétude (lire ci-dessous).

Cette «pression extrême», Suzanne Horlacher, responsable de la gestion des capacités de l’HFR, pourrait en témoigner presque chaque matin. «Ma tâche principale, en collaboration étroite avec mes équipes, consiste à garantir le nombre de lits nécessaire à l’activité globale. Certains matins, il y a trop peu de lits libres dans l’ensemble de l’HFR pour les patients qui entrent pour une intervention élective (non urgente, ndlr), pour ceux qui sont en attente aux urgences ou pour ceux qui peuvent quitter les soins intensifs», dit-elle.

«Le 20 décembre dernier, nous avions 10 lits de libre sur 565, hormis les lits spécialisés», explique Suzane Horlacher. «Ce jour-là, quatre patients avaient passé la nuit aux urgences et attendaient un lit. Six patients devaient entrer pour des opérations. Et on sait que 5 à 7 patients sortent chaque jour des soins intensifs pour aller dans des lits dits normaux. Trouver des lits est une gymnastique quotidienne.»

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