Journées joker dans les écoles
Les élèves fribourgeois pourront librement prendre quatre demi-jours de congé par an
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16 septembre 2020 à 01:15
Grand Conseil » Comme une quinzaine d’autres cantons en Suisse, dont le Jura, Fribourg offrira bientôt à ses élèves des journées joker. Ce mardi après-midi, le Grand Conseil a en effet accepté, par 44 voix contre 38 (3 abstentions), une motion de la socialiste Eliane Aebischer (Guin) et de la libérale-radicale Susanne Schwander (Chiètres) proposant d’accorder aux parents la possibilité de choisir pour leur enfant 4 demi-jours de congé par année, sans avoir à fournir de motif. Cela vaudra tant pour l’école primaire que pour le cycle d’orientation. «Accorder ces congés ne remet pas en question le caractère obligatoire de l’école. Mais, de temps en temps, il faut savoir faire des exceptions», souligne Eliane Aebischer.
Demi-jours de liberté pour les écoliers
Actuellement, un élève ne peut s’absenter que pour une bonne raison, comme un rendez-vous chez le médecin ou chez le dentiste. Par ailleurs, chaque enfant peut obtenir un congé spécial à l’occasion d’un événement familial, d’une fête religieuse ou encore d’un événement sportif ou artistique, pour autant que cela soit important. Au niveau secondaire, un élève peut en outre obtenir un congé lorsqu’un stage, un examen ou un autre événement relevant de l’orientation professionnelle ne peut pas être effectué en dehors du temps scolaire.
Des leçons plus longues
Aux yeux du démocrate-chrétien Pierre-André Grandgirard (Cugy), c’est amplement suffisant. «L’école fribourgeoise n’est pas le Club Med. Le calendrier scolaire accorde déjà suffisamment de périodes de relâche pour permettre aux élèves de se ressourcer. Ces demi-jours constitueraient une généralisation de l’absentéisme», tonne-t-il. L’UDC Bernard Bapst (Hauteville) renchérit: «Ces absences auront certainement une influence directe sur le programme dispensé. Une mauvaise dynamique de travail pourrait s’installer, et nous sommes convaincus que les excellents résultats obtenus par les élèves fribourgeois dans le cadre des enquêtes menées par le Programme international pour le suivi des acquis des élèves (Pisa) seraient compromis».
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