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Canton

Albert Michel quitte la présidence de la BCF. «Je vais rester un homme de défis»

Le président de la Banque Cantonale de Fribourg Albert Michel tire sa révérence. Il a marqué le canton


30 mai 2022 à 17:16

Temps de lecture : 1 min

Economie » Mardi 31 mai ne sera pas un jour ordinaire. Albert Michel, 73 ans, vit ses dernières heures à la tête de la Banque Cantonale de Fribourg (BCF). Dès mercredi, Alex Geissbühler, l’actuel vice-président du conseil d’administration, le remplacera à la présidence de l’établissement. Avec ce départ, c’est une page de la vie locale qui se tourne, tant l’aura et l’implication du banquier, veveysan d’origine et gruérien d’adoption, auront été fortes dans le tissu économique fribourgeois.

Vous avez intégré la BCF en 1993 comme président de la direction générale, avant de devenir président du conseil d’administration dès 2012. En 30 ans, l’établissement a changé de dimension, avec un bilan passant de 6,1 milliards de francs à votre arrivée à 28 milliards de francs en 2021. Qu’est-ce qui a rendu cette évolution possible?

Albert Michel: Je citerais quatre facteurs: le très fort développement de l’économie du canton, le fait que la BCF a depuis 1993 intensifié fortement l’acquisition de nouveaux clients, la solidité financière et la confiance des clients, ainsi que l’engagement et la compétence des collaborateurs.

1948

Naissance le 11 novembre. Sa première vie professionnelle se déroule à Zurich, à l’Union de banques suisses, où il touche à tous les métiers de la banque.

1993

Début à la direction générale de la Banque de l’Etat de Fribourg, rebaptisée Banque Cantonale de Fribourg deux ans plus tard. De 16,4 millions de francs en 1993, le bénéfice passe à plus de 135 millions de francs en 2021.

2012

Président du conseil d’administration de la BCF. Exerce une trentaine d’autres mandats, au sein de diverses sociétés.

2020

Inauguration de la BCF-Arena, dont il est la cheville ouvrière.

 

Les créances hypothécaires atteignent 18 milliards de francs. Avec la hausse des taux, est-ce un objet d’inquiétude pour l’établissement?

Nous maîtrisons nos risques de taux d’intérêt. La Banque nationale suisse et la Finma – l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers – restent attentives à la problématique, et ont notamment activé le volant anticyclique à compter du 1er septembre 2022. Nous respectons rigoureusement la réglementation encadrant l’octroi de prêts hypothécaires. Ainsi, la tenue des charges est calculée sur la base d’un taux d’intérêt théorique de 4,25%, auquel nous ajoutons le taux de l’amortissement et 1% de la valeur totale du bien pour l’entretien. De plus, 95% des crédits hypothécaires le sont à taux fixe.

Durant ces 30 ans, dans quels domaines en particulier avez-vous pu apporter votre patte?

Dans l’efficience de la banque, la proximité avec la clientèle, en particulier des PME, la création d’un réseau important et la culture du risque calculé en ce sens que les collaborateurs ont acquis le goût d’entreprendre et donc d’oser. Le choix d’une bonne stratégie et l’assurance que ces changements sont acceptés et adoptés par la majorité des collaborateurs, qui doivent rester au centre, être respectés, écoutés et remerciés.

De quelles réalisations êtes-vous fier à la BCF?

D’avoir pu, avec les collaborateurs, depuis de très nombreuses années, amener la BCF à être la banque la plus rentable de l’ensemble des banques retail de Suisse. Ceci a d’ailleurs permis de créer environ 3 milliards de fonds, dont 2 milliards en augmentation des fonds propres et 1 milliard environ versé à l’Etat, aux communes et aux paroisses. Pour cela, il fallait gagner la confiance des clients en mettant l’accent sur la proximité, l’écoute et la simplicité des processus.

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