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Jacques Meuwly, chef de la gendarmerie, part à la retraite

Nommé chef de la gendarmerie en 2017, il part après 40 ans à la police. Interview

Jacques Meuwly, ancien chef du GRIF puis de la Gendarmerie fribourgeoise est parti à la retraite Photo Lib / Charly Rappo, Marly, 18.04.2023Charly Rappo/Charly Rappo / La Liberté

Aurélie Yuste

Aurélie Yuste

26 avril 2023 à 14:16

Temps de lecture : 1 min

Police » Entré à la Police fribourgeoise en 1983, le lieutenant-colonel Jacques Meuwly vient de rendre ses galons de chef de la gendarmerie, fonction à laquelle il avait accédé en 2017. Le jeune retraité, qui a effectué une bonne partie de sa carrière au sein du Groupe d’intervention de la police fribourgeoise (GRIF), revient sur ses quatre décennies d’engagement.

Vous revenez d’une retraite dans un couvent. Qu’en avez-vous retiré?

Jacques Meuwly: Ayant commencé ma carrière de policier à Romont, j’ai souhaité boucler la boucle en passant une semaine au couvent de la Fille-Dieu. Je voulais prendre un peu de temps pour poser les choses et préparer l’avenir. Mais aussi, d’une certaine manière, dire merci pour ce que j’avais eu la chance de vivre durant ces quarante ans. En faisant le bilan, je me suis rappelé quel métier extraordinaire et profondément humain j’ai exercé. Il y a une chose sur laquelle j’ai toujours insisté, notamment lors des formations que j’ai données: le respect des gens, des victimes comme des auteurs. On peut dire que ma foi a conduit mon action, d’une manière que j’ai toujours voulue discrète.

Avant d’entrer à l’école d’aspirants de police à 20 ans, vous avez fait un apprentissage de charpentier.

J’ai d’ailleurs invité mon maître d’apprentissage, Jacques Vial, à ma récente cérémonie de passation de fonction. Il m’avait fait confiance et donné confiance. Depuis tout jeune, j’avais la volonté de m’engager et de servir. La rigueur et le mode de travail hiérarchique de la police m’attiraient. Pour entrer à l’école d’aspirants, il fallait avoir effectué un apprentissage et le domaine du bois m’intéressait.

Après votre formation, vous avez rapidement intégré le Groupe d’intervention de la police fribourgeoise (GRIF), avant d’en devenir le chef de 1997 à 2005.

Jusqu’en 1988, le GRIF était composé de policiers répartis dans les différents postes du canton, qui étaient alarmés en cas de situations particulières. Les exigences liées au poste m’ont attiré. Il fallait être sportif et bon tireur. Je me souviens de certains engagements de ces années-là, par exemple lorsque nous étions allés interpeller l’auteur présumé d’une tentative de meurtre à Planfayon. Mais je retiens surtout les nombreuses missions de protection rapprochées que nous effectuions. A Gruyères, nous avions par exemple assuré la sécurité d’un vice-premier ministre chinois, Wen Jiabao, qui est plus tard devenu premier ministre. Ces missions de protection rapprochée se sont intensifiées avec l’accession au Conseil fédéral de Joseph Deiss, puis celle d’Alain Berset.

A l’époque, le GRIF s’entraînait une fois par semaine et effectuait du travail de police ordinaire, comme des patrouilles et des appuis ciblés. Ce n’est plus le cas aujourd’hui: j’ai souhaité qu’il se concentre sur son entraînement et sur les engagements spéciaux: arrestations à risque, protection rapprochée, notamment lors de déplacements à l’étranger de conseillers fédéraux, ou encore tâches de formation au sein du corps de police.

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